Crazymad, For Me, le deuxième album de la sensation pop irlandaise auto-proclamée CMAT sort ce vendredi 13 Octobre.

 

Les bruits sont étouffés dans le salon tamisé de l’hôtel, les fauteuils sont confortables, trois verres d’eau patientent sur l’une des petites tables rondes, en bois. Soudain des esclaffements au loin se font entendre, ils se rapprochent. La porte s’ouvre. Son talon d’une dizaine de centimètre en main, CMAT entre, clopinant, sa chaussure droite désormais orpheline du bout de plastique qui l’a supportée sur scène pendant au moins cinq belles années.

 

« Je viens de casser mes chaussures dans le métro parisien, et j’ai dû marcher à cloche pied jusqu’à l’interview. J’ai donc le cœur un peu brisé et je suis en deuil en ce moment », plaisante-elle à propos de ses bottes fétiches.

Toutefois, les peines de cœurs, c’est une thématique qui ne lui est pas inconnue, et c’est, de fait, un des axes majeurs de son nouvel album CrazyMad, For Me. « Cet album est très directement un album de rupture. C’est spécifiquement un album sur une relation que j’ai eu entre l’école jusqu’à mes 22 ou 23 ans, avec quelqu’un qui était beaucoup plus âgé que moi et c’est une question de temps et de perspective. J’ai vraiment voulu raconter objectivement l’histoire de la relation, ses effets et ses symptômes, d’un point de vue du futur », explique-t-elle.

Cependant, CMAT voulait parler de cette relation de manière peu conventionnelle : « Il y a beaucoup de styles différents d’albums de rupture,  j’ai pensé qu’il était vraiment important pour moi de mal me faire voir sur ce disque, en tant que personne ». Elle ajoute qu’elle « ne voulais vraiment pas blâmer qui que ce soit pour la façon dont les choses se sont passées, mais je voulais quand même être provocante et passer à autre chose, il y a encore beaucoup de colère sur l’album parce que je pensais que c’était important à capturer ».

 

« Je suis comme Leonard Cohen s’il aimait Sex and the City : j’aime mixer des choses trash avec des choses classes et les mélanger dans tous les sens. »

 

CMAT
© Sarah Doyle

 

La musique pour CMAT, c’est un medium qui permet de fixer une émotion passagère : « tu peux avoir un sentiment pendant cinq minutes et le capturer dans une chanson, même si ce n’est pas ce que tu ressens réellement, mais il y a toujours un moment où tu ressens un certain type de choses. Et puis, plus tard, on se dit : “Je n’arrive pas à croire que j’ai ressenti ça”. »

 

« C’est comme un journal intime, mais un journal honnête. »

 

Si la création de l’album lui a demandé de mettre des mots sur cette intimité et ses souvenirs, CMAT a également donné de sa personne pour transformer ses émotions en musique. En effet, la chanteuse s’est isolée durant un mois et demi intensif bien loin de son Dublin natal. « Nous avons enregistré le disque en Norvège, je l’ai fait à Bergen, avec un producteur qui s’appelle Matias Tellez et, c’était une chose intéressante parce que j’avais une collection approximative de chansons. » Elle développe, « J’avais une vingtaine de chansons en main au moment d’entrer en studio et je savais de quoi l’album allait parler. C’était donc à moi et à Matias de décider comment nous allions les enregistrer et les produire. »

Sa vision s’est entrechoquée à celle de Matias Tellez pour finalement fusionner : « Avant de faire l’album, je me disais : “Je veux vraiment faire un album qui sonne comme Bad Out of Hell de Meat Loaf, parce que j’adore cet album”. Et il m’a répondu : “Je veux faire un album de country psychédélique”. On s’est donc dit : “Ok, je pense qu’il faut trouver un moyen de trouver le juste milieu entre ces deux choses qui sont complètement différentes”. Et, je pense que ça a fonctionné. » Cependant, le processus créatif que CMAT s’était imaginé était bien diffèrent de l’intensité dans laquelle elle s’apprêtait à s’engouffrer. « C’était comme des heures de bureau, il neigeait dehors et il y avait environ trois heures de clarté et je mangeais du poisson en boîte tous les jours parce que la nourriture était trop chère en Norvège. Il y a eu beaucoup de sacrifices dans la réalisation de cet album, de retenue : je ne buvais pas du tout, je n’avais pas d’interactions sociales, il n’y avait pas de lumière du jour et je devais travailler très, très dur. »

Ce rythme de vie à la frontière de l’austérité lui a permis de s’immerger totalement dans son œuvre, « je n’avais rien d’autre à faire que de travailler sur le disque, de faire de l’exercice et de m’entraîner au chant pour ne pas être malade. C’était littéralement un mois et demi de travail et de sacrifices constants pour faire ce disque. Et je pense que vous pouvez l’entendre, c’est ce que je ressens, surtout dans les performances vocales », décrit-elle.

La patte de CMAT c’est un style musical et visuel qui ne s’encombre pas de norme ou de conventions. Elle est camp. Elle allie à ses influences country, un concentré d’autodérision et surtout elle ne prend pas ce qu’elle qualifie de raccourcit : « J’ai dit : “Je ne veux pas d’auto-tune sur cet album”. Et Mathias m’a répondu : “Je n’ai jamais enregistré un disque sans auto-tune. Donc si tu veux le faire, tu dois être vraiment bonne”. » Pour répondre à cet ambitieux défi, la chanteuse irlandaise a beaucoup donné de sa personne, mais elle n’était pas seule : « Nous avions donc ce groupe sur l’album, Orion’s Belta, qui est un groupe indépendant norvégien. Les seuls jours où ils étaient libres pendant tout le processus, c’était les trois premiers jours où je suis arrivé à Bergen et nous avons dû enregistrer les douze chansons de l’album. »

La collaboration bien que parsemée d’embuche du fait de la barrière de la langue fut fructueuse, « je ne connaissais personne et je leur criais dessus en anglais qui n’était pas leur première langue. Il y avait beaucoup de sacrifices et beaucoup de restrictions sur ce que nous pouvions faire parce que tout devait être rapide et il y avait énormément de choses qui allaient se perdre dans la traduction, à moins que tout le monde ne se mette sur la même longueur d’onde. Ce groupe est tellement génial. Je me disais vraiment, c’est le groupe qu’il faut, ils vont faire le meilleur album. Je dois travailler avec eux. Je dois les produire et je dois leur dire quoi faire », raconte-t-elle. « Heureusement, ils ne me détestent pas, parce que j’étais vraiment autoritaire, ce qui, je suppose, en valait la peine. Le résultat, c’est l’album. Certaines des lignes de cet album sont parmi les meilleures que j’aie jamais entendues. »

 

Couverture CrazyMad, For Me
Couverture de CrazyMad, For Me

 

Crazymad, For Me est composé d’un panel de douze titres dont la production a été plus ou moins complexe, notamment le titre Rent. « C’est une chanson très importante et l’idée que j’avais pour elle c’était trois sections vraiment distinctes, complètement différentes les unes des autres musicalement mais qui se marient bien et sonnent toujours comme la même chanson », explique CMAT« L’exécution a pris tellement de temps. J’ai même cru que Matias et moi allions nous assassiner. C’était vraiment très tendu, par moments il me disait : “Ce n’est pas bon, il y a trop d’écart entre la première et la deuxième section”. La quantité d’éditions que nous avons faites sur cette chanson était vraiment dingue. Puis, un jour, on avait  travaillé dessus la veille, ça n’allait pas et, le lendemain matin il a mis ses écouteurs pendant dix minutes et a fait quelque chose. Il m’a dit : “OK, écoute ça” et il l’a joué du début à la fin. Je me suis dit : “c’est fini”. C’était fou. »

Rent, c’est une chanson importante musicalement mais également de par son histoire. « Ça m’a vraiment stressé, aussi parce que lyriquement, je pense que c’était la chanson la plus difficile à écrire. Je pense que c’est celle où j’ai vraiment tout mis en jeu, la plus autobiographique et la plus douloureuse à interpréter. Même maintenant, je dois respirer avant de me lancer dans cette chanson parce qu’elle est vraiment triste et intense et l’enregistrer était ma priorité numéro un pour cet album. »

 

« Je me suis dit, si tout le reste est merdique, je m’en fiche mais cette chanson doit être sur l’album. Et finalement, je pense qu’elle est parfaite. »

 

Certains titres plus légers viennent contrebalancer la gravité de Rent et égayer les futurs concerts, dont California et I Hate Who I Am When I’m Horny (Je déteste qui je suis quand je suis excité). « J’adore cette chanson, surtout parce que c’était une chanson de groupe et que c’était une décision impulsive pour moi de me dire : “Est-ce qu’on peut essayer ça avec un shuffle ?”, » dit-elle au sujet de cette dernière. La chanson Stay For Something ajoute aussi un touche de témérité et de nonchalance « elle était vraiment facile à mettre en place. Il s’agissait juste de faire en sorte que le groupe l’enregistre vraiment bien et toutes mes parties de guitare et de basse préférées sont sur cette chanson. »

Le clip de Stay For Something est l’exemple typique de l’exubérance et la dualité de CMAT. « C’est la même chose que j’aime toujours faire, mélanger deux choses ensemble. J’aimais beaucoup l’idée d’un costume d’époque et j’ai travaillé avec ce jeune, Orin O’Reilly ou Orin Gerulio, c’est son nom de designer. Je lui ai commandé quelques pièces et je lui ai demandé s’il avait quelque chose de semblable à un costume d’époque. Il m’a dit : “J’ai cette robe, mais elle est hideuse”. Il était en mode, “c’est terrible”. Il me l’a montrée et j’ai répondu “Je l’adore, c’est parfait, let’s go“. Et j’aime ça parce que ça me rappelle la pantomime, la fin de l’année pour Noël. »

La dérision étant le mot d’ordre de CMAT, cette vidéo ne fait pas exception et la chanteuse s’amuse du sérieux de la scène traditionnel britannique : « J’aime à quel point c’est idiot et amusant, contrairement à moi qui me promène dans Macclesfield, la ville d’origine de Joy Division, et dans le clip, je passe devant la maison où Ian Curtis est mort, et c’est un endroit très sérieux de Manchester, avec une histoire musicale sérieuse et de la musique de guitare sérieuse pour les garçons. » 

 

 

« C’est très sérieux. Les gens sont généralement très lunatiques et c’est un endroit lunatique où l’on tourne une vidéo musicale lunatique. J’ai juste senti que c’était la bonne chose à faire. C’est le réalisateur, James, qui a suggéré Macclesfield parce que j’aurais aimé faire ce clip à Blanchardstown, un endroit à Dublin d’où je suis originaire qui ressemble à Macclesfield. » CMAT aime particulièrement glisser des clins d’œil et des références dans son travail, ici, « Orlando avec Tilda Swinton, elle est en costume d’époque et elle court à travers de grands champs. Il y a beaucoup de références qui tournent autour de ce film. Je voulais une vidéo simple parce que j’avais l’impression que c’était une chanson simple, et je pense que la vidéo est géniale. »

 

« J’aime les motifs, les coupes, les styles, mais les seules personnes qui s’habillaient dans les magazines de mode des années 1960,  c’étaient des femmes blanches très, très minces, avec des cheveux blonds, etc. Et cela n’a aucun sens pour moi de vouloir leur ressembler. »

 

Toujours dans une recherche d’authenticité, CMAT se plait à suivre son flair, notamment lorsqu’il s’agit de sa garde-robe, quitte à transporter elle-même trois valises de vêtements et d’accessoires en tournée. « J’aime vraiment le rétro vintage, mais encore une fois, c’est comme si je devais le marier avec quelque chose de moderne, sinon, vous ne feriez que du vintage. Et je ne veux pas vraiment jouer avec les règles qui y sont associées parce que, je ne pense pas que ce soit une catégorie de mode très diversifiée. » De nouveau, la chanteuse aux multiples casquettes ne se cantonne pas à une image et elle écoute cette petite voix dans sa tête, comme lorsqu’elle s’est fait poser des strass dentaires. « Je porte beaucoup de choses et comme dans ma musique et mon art, j’aime mélanger des choses bon marché et trash avec des choses assez chères et qui ont de la classe. Un jour, il y avait une adolescente dans une église près de chez moi, et elle vendait des strass pour les dents, et elle avait tout son matériel dentaire dans un sac de courses en plastique, et ce n’était vraiment pas hygiénique, mais je me suis dit, “Allez !” »

« Je pense que pour un artiste, avoir un styliste c’est un peu comme avoir de l’auto-tune. Dans le sens où l’on reste soi-même, mais avec un certain vernis et une certaine brillance. C’est trop aseptisé pour moi. »

 

« Ce n’est pas facile. C’est un travail de tout le temps. Je vais vivre dans ma valise pendant un mois et demi,  je vais être dans dix pays différents. Et, ma valise est très lourde parce que je dois mettre toutes mes affaires sur des cintres. J’ai environ vingt tenues avec moi, je les attache ensemble comme des idées. Si je dois aller à la télévision, je peux juste en prendre une et je change tous les jours. J’ai ma valise divisée en vêtements de scène et ce que j’appelle des vêtements de fausse normalité, lorsque je dois être une pop star décontractée de tous les jours », détaille-t-elle.

 

CMAT Londres 2023 © Sarah Doyle

 

« J’avais une vingtaine d’années, j’étais cette pauvre Dublinoise qui n’avait pas la possibilité de faire de la musique. Et puis, je montais sur scène et je disais : “Je suis en fait une sensation pop internationale très riche et vous devriez tous me prêter de l’attention parce que je suis géniale”. »

L’odyssée vers le succès de CMAT s’est amorcée grâce à une phrase de la chanteuse Charlie XCX qui, lors d’une session pour ses fans, lui a conseillé de prendre le contrôle de sa vie. Ces paroles ont permis la naissance du premier album, If My Wife Knew I’d Be Dead, qui a dévoilé au grand public l’alter ego de Ciara Mary Alice Thompson, CMAT. Aujourd’hui, elles ne font qu’un. « J’ai l’impression que les murs se referment un peu ces jours-ci. CMAT, quand j’ai commencé, c’était vraiment un personnage : je travaillais dans un magasin, je vivais avec mes grands-parents et je portais un uniforme de travail lorsque je jouais sur scène, parce que je n’avais pas le temps de me changer. CMAT était donc très importante pour avoir une fausse version de moi-même, plus impressionnante que ce que j’étais en réalité. » 

Du fait de son succès grandissant, elle s’est finalement laissée rattraper par sa propre comédie : « C’était une fausse personnalité que je construisais pour monter sur scène, être confiante, donner l’impression aux gens que c’était une blague et qu’ils étaient dans le coup. Mais maintenant, je pense que c’est devenu ma vie et qu’il est difficile de savoir où s’arrête la limite, parce que je vis littéralement dans une valise. »

« Je ressentais tout, tout le temps. »

Si aujourd’hui, CMAT a muri dans son art, elle a également dû ajuster l’énergie de ses performance, un petit peu malgré elle. « Quand je joue avec le groupe, je me donne à fond. C’est un spectacle très, très, très complet. Je me jetais sur la scène et je donnais tout ce que j’avais chaque soir, pour chaque performance. » En effet, durant sa tournée, CMAT embrassait un rythme effréné, non sans conséquences. « Je sortais de scène, j’avais bu quatre bouteilles de vin, je dormais deux heures, puis je prenais le bus pendant neuf heures. Et puis je rentrais dans une salle et je recommençais le lendemain soir. C’était l’hiver et je sortais, je rencontrais des gens, je les embrassais sur la bouche et je faisais tout. »

C’est le corps de la chanteuse qui a finit par tirer la sonnette d’alarme. « Une des choses que je faisais sur scène, c’était le rocking out. Et je faisais ce mouvement tous les soirs où je me jetais littéralement à travers la scène. J’ai consulté un médecin pour mon larynx et il m’a demandé : “Quand est-ce que vous vous êtes blessée au cou ?”. Et j’ai répondu : “Quoi ?”. Il m’a fait une radiographie : j’avais souffert une grosse pression sur la tête, tout mon corps était dévié. J’ai donc dû faire de la kinésithérapie, je me suis remise à l’entraînement vocal et j’ai dû prendre soin de moi. Ce qui est drôle, c’est qu’on peut totalement oublier ses sentiments au point que le cerveau peut vraiment nous convaincre de n’importe quoi. Avant d’apprendre cela, j’avais passé cinq jours en studio pour préparer l’album », commente-t-elle.

 

« C’est comme si vous vous plaigniez d’être malade, et qu’ils vous disaient : “La revoilà” »

 

A cette blessure physique s’est additionnée une charge mentale. « J’ai l’impression que peut-être, surtout quand vous êtes une femme, vous n’avez pas le droit d’être malade. Je pense que les hommes, et surtout dans l’industrie de la musique, qui en regorge, n’ont pas l’air d’être aussi facilement malades ou quelque chose comme ça, de mon expérience », constate-t-elle.

Parmi les inspirations de la chanteuse, on retrouve évidement Charlie XCX mais aussi Kate Bush, Dolly Parton, Serge Hansberg, Anne ou encore Meat Loaf. Dans CrazyMad, For Me, la chanteuse Irlandaise a eu l’occasion de performer aux côtés d’une de ses idoles : John Grant. « Je pense vraiment que ses paroles ont affecté ma vie de près quand j’ai commencé à travailler dans la musique. » CMAT a manifesté cette rencontre, tout en l’influençant légèrement. « Chaque fois que je rencontrais quelqu’un qui connaissait John Grant, je lui demandais : “Connaissez-vous John Grant ? Vous connaissez John Grant ?”. Je leur disais : “Pouvez-vous lui dire que je veux faire une chanson avec lui ?”. J’ai littéralement fait ça pendant deux ans, je crois. Ça a porté ses fruits, le directeur de son label a fini par me rencontrer. »

Grace à son projet et son identité atypique, elle est arrivée à ses fins. « Je lui ai montré la chanson. Il m’a dit : “C’est ça ! C’est une putain de chanson géniale. Je vais le forcer à la faire”. Et il l’a fait, et il l’a adorée. Je l’ai rencontré quand on a fait le clip pour la première fois, parce qu’il a enregistré sa partie en Islande, séparément. » Elle nous relate leur rencontre, devenu un souvenir inestimable : « Il était tellement mieux que ce que je pensais qu’il serait, on s’est entendu à merveille et je pense que c’est le meilleur. »

Pour autant, elle ne s’astreint pas aux artistes anglophones puisque la playlist de CMAT contient aussi des noms qui ne vous seront pas inconnus. En effet la chanteuse avait l’habitude de passer ses vacances en Dordogne et entretient un lien tout particulier avec l’Hexagone. « J’avais un poster de Serge Gainsbourg sur mon mur. J’étais cette fille qui portait des faux cils à l’école et avait une bosse dans mes cheveux pour avoir une fausse ruche parce que j’adorais la pop française des années 60. J’ai aussi découvert France Gall quand j’avais quatorze ans et j’ai essayé de lui ressembler parce que je pensais que c’était la personne la plus cool du monde. »

 

« J’avais un poster de Claude François de deux mètres de haut dans ma cuisine. »

 

Vous l’aurez compris, ce n’est qu’une question de temps avant que CMAT ne pose ses bagages en France. La chanteuse nous a d’ailleurs révélé que le public français aurait très bientôt l’occasion de la voir performer à Paris, certainement aux alentours de février-mars 2024.