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Pas moins de 80, pas plus de 116, voici le carcan de battements par minute que vont devoir respecter les artistes de Tchétchénie à compter du 1er juin 2024.

Le ministre de la Culture tchétchène Moussa Dadayev a annoncé qu’il sera désormais interdit d’écouter ou de jouer des musiques dont les tempos sont considérés « trop lents » ou « trop rapides ». La demande avait été émise par le président Ramzan Kadyrov de faire conformer la musique à la « mentalité tchétchène, aux coutumes, aux traditions, à l’éthique et à la morale de la Tchétchénie », selon l’agence de presse russe Tass.

La cible de la mesure : la musique électronique occidentale. Qualifiée de « décadente », elle est associée aux communautés LGBTQIA+, sévèrement réprimée par le régime autoritaire.

Adieu donc techno, hyper pop, dubstep, drum’n’bass, transe, house, et certaines musiques pop comme Hello (79Bpm), Rehab (72Bpm) ou encore Toxic (143Bpm). Le filtre est large et touche bien d’autres genres, avec des exception comme le hip-hop ou le rap dont les rythmes tournent généralement autour des 85-95Bpm.

Ironie du sort, avec ses 71Bpm, l’Hymne nationale Russe et elle considérée « trop lente ».

 

Texte Louise Pham Van