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Pour ceux qui aurait pu passer à côté du blues rock des Black Keys, et de leur tube de 2011 Lonely Boy, voici Ohio Players l’album qu’il vous faut écouter. Après quelques albums qui semblaient errer sans but précis, ce douzième opus est un rappel foudroyant de leur talent.

Les éléments caractéristiques du groupe sont bien présents, évidemment : grosses guitares, une batterie très présente et la voix de Dan Auerbach. Mais la nouveauté réside dans l’avalanche de collaborateurs prestigieux : en tête de liste, Beck, co-signataire de la moitié des morceaux de cet album qui en compte quatorze. Dan The Automator s’invite également avec brio sur Beautiful People (Stay High), un titre qui promet de déchaîner les foules lors des prochains concerts. Noel Gallagher, lui, met la main à la pâte en co-écrivant You’ll Play, un bijou qui semble tout droit sorti des années 60, tandis qu’il montre ses talents de guitariste sur le très Beatlesque On the Game. Greg Cartwright, quant à lui, s’invite sur les morceaux garage-surf Please Me (Till I’m Satisfied) et Read Em and Weep. Et que dire des rappeurs Lil Noid et Juicy J, qui semblent s’être évadés tout droit de l’album Blakroc du duo paru en 2009, pour poser leur flow sur Candy and Her Friends et Paper Crown.

Faisant un clin d’œil au légendaire groupe funk Ohio Players, cet album marque un retour aux racines pour Dan Auerbach et Patrick Carney, un retour fracassant qui se termine par le très grungien Every Time You Leave.