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Yseult, artiste indépendante au talent singulier, orchestre sa carrière avec maestria. Après une tournée piano voix à guichets fermés, portant son EP Brut et ses hits emblématiques Bad Boy et Corps, cette native des Hauts-de-France prendra la décision de s’envoler vers les États-Unis pour mieux renaître.

Sa participation à la défunte émission Nouvelle Star changera sa vie. « Ce fut un beau tremplin. Du coup, j’ai pu créer ma propre société, mon propre label. Aujourd’hui, je suis productrice de mes clips et de mes enregistrements, je suis propriétaire de mes contenus, chef de mon projet. Après, c’est beaucoup de boulot, gestion, management d’équipe, administration, négociations, etc., mais quand je vois tout ce qui est en train de se passer aujourd’hui, c’est impressionnant… grave… trop bien ! »

Née de parents originaires de Yaoundé (mère) et Douala (père), l’artiste s’affirme très tôt. Malgré l’opposition de son père à ses aspirations artistiques, elle n’en fera qu’à sa tête. Personnage atypique dans la musique, elle revendique fièrement sa différence, tant dans sa relation avec son corps que dans son affirmation de sa couleur de peau.

Lorsqu’elle reçoit la Victoire de la Musique de la révélation féminine de l’année en 2021, elle déclarera « Le chemin est long en tant que femme noire, grosse, en tant que femme oubliée de la société, de la culture […] Notre colère est légitime, et j’aimerais que ce soir toute la France l’entende ». Chacun loue ses qualités mais aussi son côté tranchant. La chanteuse se fait également remarquer dans la sphère de la mode : elle bouscule les codes à coup de looks audacieux signés Balmain, Westwood, Mugler.

En exploratrice artistique, elle multiplie les collaborations musicales : Eddy de Pretto, Rema, Disiz, Ria Sean et plus récemment avec les belges Puggy et S.Pri Noir. Cependant, c’est avec un album de dix titres sobrement intitulé Mental qu’elle fait son retour. Ces nouveaux morceaux reflètent parfaitement sa dualité et sa relation complexe avec le monde qui l’entoure, ainsi qu’avec elle-même.

Le premier extrait, Suicide, dévoilé aujourd’hui, marque un changement musical radical, adoptant résolument un style rock avec un pont psychédélique évoquant les années 70 dans lequel, elle semble trouver une certaine paix intérieure avec les mots This is the end. La vidéo qui l’accompagne, tournée à New York en février dernier, a été réalisée par Colin Solal Cardo, son metteur en images de Corps et qui a notamment travaillé avec des artistes tels que Charli XCX, Robyn ou Christine and the Queens.

Yseult continuera toujours à nous surprendre par sa forte nature et les messages qu’elle véhicule.