LA COVER DIGITALE

LE SHOOTING LIVE

CRÉDITS PHOTO/SHOOTING :

Photographe Nicolas Guérin –  Styliste Emeline Piot – MUA Eloïse Bourges – Hairstylist Salomé Narolles –  Chef de Projet / Coordination Eva Veres

RHYTHM. BY MODZIK SHOW

CRÉDITS LIVE :

Aurora :  Robe : Vintage 

Pomme : Total Look (chemise/pantalon) : Dior – Chaussures : Dr Martens – Collier en Perles : Charlet 

L’INTERVIEW par Samantha KIANGALA

Comment vous êtes vous rencontrées ?

Aurora : En ligne. J’ai rencontré sa musique, elle a rencontré ma musique, bien avant que nous nous parlions. Nous nous sommes rencontrées parce que notre musique nous a réunies.

Pomme : Oui, j’ai écouté sa musique quand j’avais 17 ans. J’ai écouté son album et je me suis dit que j’adorais ça. Et puis ça a pris des années, mais dans mon cœur j’avais cette volonté de la rencontrer et de faire quelque chose avec elle. Et ouais, je ne savais pas que ça pouvait arriver, en fait. Mais oui, je lui ai envoyé un message sur Instagram pour un projet, qui n’a pas abouti finalement. Mais nous avons fait la chanson ensemble pour son album. Donc nous ne nous sommes pas vraiment rencontrées dans la vraie vie parce que nous ne vivons pas dans le mêmes pays. Et il y avait la pandémie aussi. Donc nous avons beaucoup parlé sur Zoom et Skype.

Aurora : Et quand on a parlé, j’ai eu l’impression de te connaître depuis toujours, c’était très intuitif et facile.

C’est la première fois que vous vous rencontrez, quelle est la première chose que vous vous êtes dites en vous voyant ?

Aurora : Oh, eh bien, j’ai trouvé que vous étiez trop mignonne. Et aussi ma première impression a été tout d’abord, quelle plume tu as ! Après avoir traduit tes textes j’ai été très impressionnée par ta poésie et ta voix, ainsi que par ta façon d’être. Tu es assez particulière, et j’aime ça ! Tu sais, tes hobbies, le truc des miniatures, etc… c’est très mignon. Et tu as l’air très authentique, juste sympa. Un bon mélange entre humain et lutin.

Pomme : Ce matin, quand je suis entrée dans la pièce, elle faisait une interview. Et je pense que ma pensée était : je ne peux pas attendre pour te faire un câlin. Parce qu’on ne se voyait pas dans la vie réelle et que c’était si bizarre de pouvoir le faire. Et puis nous nous sommes embrassées et nous étions amies comme des amies de toujours.

Aurora : Des sortes d’âmes sœurs.

Pomme :Oui, oui. Et elle m’a donné cette petite bague (montre la bague)

Comment ça a été de travailler ensemble ?

Pomme : C’était bizarre parce que nous n’étions pas physiquement ensemble. Mais c’était vraiment facile. Elle m’a envoyé la chanson et m’a dit qu’elle voulait y incorporer du français. Alors j’ai fait une adaptation de ce que j’ai ressenti de ce qu’elle a écrit, pas une traduction mais plutôt une adaptation. Et puis je l’ai enregistré dans un studio mobile et je l’ai envoyé à Magnus son manager.

Vous avez toutes les deux un univers féerique, est-ce que ce point commun vous a rapprochés ?

Pomme : Probablement oui, mais aussi beaucoup d’autres choses. Nous avons réalisé que nous étions très semblables mais très différentes aussi. Nous sommes des êtres humains différents mais avec tant d’intérêts similaires. Et nous sommes nées la même année. Nous avons cette fascination pour les choses magiques etc… Mais ça ne se reflète pas de la même façon. Je pense que c’est ça, nous avons la même énergie et la même obsession pour les mêmes choses, mais ensuite nous créons de l’art et l’exprimons de différentes manières. J’aime l’appeler mon « Doppelänger ».

Qu’est-ce que vous aimez le plus chez l’autre vestimentairement parlant ?

Aurora : Je pense que nous aimons toutes les deux fabriquer nos propres vêtements et nous aimons les friperies.

Pomme : Parce que nous aimons et respectons la planète Terre.

” Everything matters ” a atteint 100k streams lors de son premier week-end de sortie en France. Vous vous attendiez à un tel lancement ?

Aurora : C’est trop bien, je ne sais pas quoi en penser ! On ne pense pas vraiment à cette aspect là.

Pomme : Non, nous n’y pensons pas. Et je pense que c’est ta première collaboration sur l’un de tes albums, et puis tes fans français étaient heureux d’entendre du français.

Aurora : Ils étaient si excités. Et ils te connaissaient tous avant ! Ils m’ont tous dit, en tant que francophones, à quel point tes textes étaient beaux.

Pomme : Et la prochaine étape serait de chanter ensemble sur scène devant notre public !

Pomme j’ai pu voir sur Instagram que tu travaillais actuellement sur ton prochain album, peux-tu nous en dire plus ?

Pomme : C’est un secret, mais c’est mon troisième album. Mais c’est bizarre parce que j’ai l’impression que c’est mon deuxième album parce que c’est le premier que j’ai écrit et qui m’appartient pour de vrai. Parce que le premier, j’étais très jeune et je n’avais pas écrit la plupart des chansons que je chantais. J’étais considérée comme une chanteuse, mais pas comme une auteure et une compositrice, même si j’écrivais et composais. Mais je suppose que les gens avaient des projets pour moi qui n’étaient pas les miens en fait. Et donc ce troisième album, doit être le plus personnel que j’aie jamais fait.

Ce matin, quand tu (Aurora) parlais de ton album et du fait que tu voulais faire de la musique, pas seulement pour les gens tristes, je te comprends. Parce que « Les Failles » était vraiment portées sur ce qui ne marche pas et ce qui est considéré comme laid, sur ce qui est stressant comme la mort et les trucs qui me rendent anxieuse. Mais dans ce prochain album, je pense qu’en tant que personne plus adulte, je veux regarder autour de moi et trouver non pas des solutions, mais peut-être une consolation dans tout ça… Voilà, c’est à propos de tout ça mais je ne sais pas, je suis super stressée pour ce prochain album.

Aurora : Mais ne le sois pas, parce que le but d’être artiste c’est juste de faire ce que l’on aime faire. Peu importe que cela plaise aux autres ou non, l’important c’est que cela te plaise à toi. Et puis on grandit et on change et c’est tellement excitant. Finalement c’est comme ton troisième chapitre mais ton deuxième album.

Pomme : Oui. Oui, c’est exactement ça

Aurora, quel a été ton processus créatif lors de la réalisation de « The Gods We Can’t Touch »  ?

J’étudiais beaucoup notre histoire religieuse. Comment la façon dont nous adorons et utilisons la foi et la spiritualité a changé au fil du temps. J’avais déjà le titre de l’album, c’est toujours le cas ! Et puis la musique arrive. J’ai commencé à travailler toutes les idées de chansons à la maison, près de mon piano, dans une petite pièce verte. Et j’ai terminé l’ensemble du corps de travail dans un petit château i Rosendal à environ deux heures de bateau depuis Bergen ! C’était une beau. Silencieux. Un beau processus.

Et quel message essayes-tu de faire passer dans cet album ?

Que nous ne devrions pas nous reprocher de ne pas être parfaits. Et que nous ne devrions pas avoir honte de qui nous sommes. Que nous serions peut-être plus heureux si nous ne recherchions pas toujours la perfection, si notre obsession de la perfection pouvait prendre fin. J’ai toujours trouvé fascinant que l’être humain à commencé l’idolâtrie sur la terre -même sur laquelle nous marchons, il y a des milliers d’années. Et avec le temps, nous avons retiré Dieu de tout ce qui nous entourait. De la terre, de l’eau, peut-être même de nous-même, et le mettre dans le ciel. Quelque part au loin.

Quelle est la chanson dont tu es la plus fière dans « The Gods We Can’t Touch » ?

J’adore « Exhale inhale », et « A little place called the moon ». « Heathens » est aussi une chanson très importante pour moi.

Aurora, ta prochaine date française a été sold out très rapidement, quel rapport entretiens-tu avec tes fans français ?

Je les aime et je les trouve tellement beaux ! J’ai l’impression qu’ils comprennent toute la douleur, l’émotion et l’amour que je mets dans ma musique ! Et c’est très inspirant ! En fait parmi tous les concerts que j’ai faits, mes meilleurs souvenirs sont à Paris ! Parce que les gens sont juste incroyables, le public est très compréhensif. J’essaye de trouver toutes les excuses possible pour être plus souvent à Paris. J’aime les gens, la nourriture, le champagne, j’aime tout ici.

aurora the gods we can touch

Aurora – The Gods We Can’t Touch (album)