Thylacine, en éternel explorateur musical, voyage dans le temps et s’ouvre aux grands espaces avec Thylacine and 74 musicians, son nouvel album en collaboration avec un orchestre symphonique.

 

 

Thylacine compose comme certains font du base jump ou de l’alpinisme de haute montagne. Il ose aller là où personne ne va, mais tout est parfaitement mesuré et ses explorations sont immanquablement des réussites. Véritable « grimpeur de tête », il ouvre le champ des possibles en jouant avec toutes les dimensions de la musique, son élément. Depuis une dizaine d’années, Thylacine –nom du loup de Tasmanie – trace sa route sans limite géographique (Transiberian, Roads 1&2…). Habitué des grands espaces, c’est essentiellement à travers les siècles qu’il se promène dans Thylacine and 74 musicians, son nouvel album avec un orchestre symphonique. Six morceaux y sont inspirés du répertoire classique. Une démarche initiée avec Timeless en 2020 : quand la situation sanitaire du monde a empêché le jeune compositeur d’explorer de nouveaux territoires, c’est sur le temps et la musique classique que s’est portée sa soif de découverte.

 

 

© Cécile Chabert

Ton nouvel album Thylacine and 74 musicians comporte quatre morceaux de l’album Nine Pieces (2022) : Polar, Anatolia, War Dance et Pleyel. Un morceau de l’album Transiberian (2015) : Poly. Trois morceaux de l’album Timeless (2020) : Mozart, Sharemetiev, Verdi. Et trois nouveaux morceaux ?

Oui c’est ça, tout à fait, bien vu. Les nouveaux morceaux sont : Vivaldi, Albéniz et Haendel.

 

Trois noms de compositeurs, comme tous les titres de l’album Timeless ? Ces nouveaux morceaux s’inscrivent-ils dans la même lignée ?

Oui, surtout Vivaldi. En fait Vivaldi c’était un morceau que j’avais commencé à bosser pendant Timeless mais, techniquement, je ne pouvais pas l’amener là où je voulais. Pour cet album, je n’utilisais que des samples, que des enregistrements qui avaient été faits, qui étaient dans les banques du label de musique classique chez Sony. J’avais commencé à bosser sur ce Vivaldi, mais l’idée et l’envie que j’avais ne fonctionnaient pas avec des samples. Au bout d’un moment, ça détériorait trop la matière et j’avais un rendu qui ne me plaisait pas. Donc, je l’avais mis de côté. Et quand ce projet de jouer avec un orchestre symphonique est arrivé, je l’ai ressorti en me disant « Là, cette fois-ci, je pense que ça peut être l’occasion ». Albéniz, ça a été dans la foulée aussi. C’est Thibault Cauvin (immense guitariste, ndlr), lui-même, qui m’avait lancé l’idée de retravailler ce morceau d’Isaac Albéniz. Et donc oui, c’est sur la même logique. Quant à Haendel, c’est un peu pareil, sauf que là, on est sans orchestre symphonique, on est juste à trois pour l’interpréter. Mais voilà, l’idée pour la sélection des morceaux de l’album, c’était de voir ceux qui avaient un vrai intérêt à être réinterprétés avec l’orchestre symphonique. Donc, soit des morceaux issus de classiques que j’amène sur une lecture plus moderne, plus électronique, soit à l’inverse, des morceaux de mon répertoire que j’ai réarrangés entièrement pour les amener avec une lecture symphonique que je trouve intéressante.

 

Il y a dix morceaux avec 74 musiciens et un avec 2 Friends. Quel est le sens de cette exception dans l’album ?

C’était un morceau que j’ai continué à bosser une fois qu’on avait déjà écrit toutes les partitions. Ce n’était pas un morceau qui se prêtait à avoir un orchestre symphonique, c’était un truc assez intimiste. Et puis je trouvais ça drôle de faire une sorte de parenthèse au milieu de l’album. En concert, c’est le morceau avec lequel on va finir juste tous les trois, une fois que l’orchestre est parti.

 

A travers tes albums, tu explores la planète et le temps, tu vas dans des endroits musicaux où personne n’est allé avant toi. Est-ce que tu te mets des défis ? Qu’est-ce qui te motive à aller toujours plus loin, là où personne ne va ?

Le fait d’expérimenter me permet de ne pas tourner en rond. Je pense que je m’ennuierais à seulement faire des albums studio et des tournées. J’aime bien aller faire des rencontres qui vont me bousculer un petit peu, qui vont m’amener vers des terrains où je ne serais pas allé tout seul.
Les voyages m’ont beaucoup aidé et je compte en refaire par la suite. Ça me permet de déconnecter de tout, d’être dans un cadre différent, de faire des rencontres et de voir comment chaque lieu va influencer ma musique de manière différente. L’idée c’était ça : me mettre dans des endroits différents et voir d’un point de vue expérimental ce qui va en sortir, à quel point je vais être influencé.
Cette parenthèse « classique » a aussi été une super expérience. Elle a été initiée avec le Covid, avec le fait que, d’un coup, les frontières soient fermées et que je ne puisse plus aussi facilement me balader. Du coup, je me suis davantage projeté dans le temps, je suis allé chercher d’autres histoires.
Cette expérience a commencé avec un travail que j’ai fait au Château de Versailles où on m’avait invité à composer un morceau, en utilisant plein de sons dans le château. Ça avait été une première expérience où je m’étais rendu compte que, même si d’un point de vue géographique je n’étais pas allé très loin –j’avais traversé le périph’ (rires)– j’avais fait un vrai voyage dans le temps. Ça m’avait vraiment marqué et inspiré. Je m’étais rendu compte que, parfois, il n’y a pas besoin d’aller forcément loin. Dans l’histoire, il y a des choses intéressantes à travailler. Et puis l’exploration du temps est aussi quelque chose d’extraordinaire ! J’ai une petite formation classique à l’origine. Je n’étais pas un gros fan de musique classique. On m’a forcé à lire des partitions, à les apprendre. Je ne m’amusais pas énormément avec la musique classique, donc je me suis vite évadé vers une musique plus moderne. Mais aujourd’hui, en tant que compositeur, je trouve ça très intéressant de redécouvrir cette musique là, et maintenant je l’apprécie beaucoup plus avec l’expérience que j’ai en composition. L’idée c’est aussi de s’amuser et de faire quelque chose qui soit un petit peu nouveau.

 

Ce nouvel album reprend donc tes voyages dans l’espace et dans le temps. Est-ce que tu as une idée de ta prochaine étape, de ce que tu vas explorer la prochaine fois ?

J’ai envie de repartir avec ma caravane, avec laquelle j’ai fait Roads volumes 1 et 2. Le premier en Argentine, le deuxième aux Féroé.
Là, j’ai attendu suffisamment, j’ai envie de repartir un petit peu. Je ne vais pas dire la destination maintenant parce que rien n’est fixé et puis j’aime bien garder un peu la surprise, mais oui, j’ai envie de repartir. Je pense que mes albums liés à la musique classique m’ont appris des choses qui vont rester dans ma façon de travailler, mais mon objectif est de continuer à explorer différentes destinations.

 

Justement, tu voyages dans des endroits qui sont un peu insolites comme les îles Féroé. Est-ce que c’est un moyen de te retrouver seul face à la nature ? De quelle manière voyages-tu ? Plutôt dans la solitude ou entouré ?

Un des intérêts pour moi qu’ont les voyages, c’est le fait de se couper de toutes les demandes externes. C’est un moment où le seul but est de créer, de pouvoir se plonger dans la création. Et donc ça permet vraiment ça : se couper de tout, avoir un temps donné. Je suis assez solo, même si ma compagne Cécile m’accompagne toujours. C’est elle qui travaille toute l’image. L’idée c’est aussi de pouvoir documenter un peu ces explorations. Donc on est en très petite équipe : on est deux (rires). En Argentine, mon ingénieur du son m’a rejoint aussi. J’étais dans un petit village où on a fait une semaine de travail ensemble. Parfois, il y a des choses comme ça qui arrivent. Mais ce sont de toutes petites équipes. De toute façon, la caravane, elle n’est pas immense non plus (rires). Voilà, ça reste très intime. En général, il y a une partie du voyage où je suis vraiment seul aussi. Je ne sais pas du tout ce qui m’inspire. Et c’est ça qui est intéressant aussi. Parfois, c’est juste d’être dans un lieu très différent, ou d’avoir vécu une aventure qui va infuser sur le résultat. Le but c’est d’avoir un peu de matière expérimentale. De mettre des ingrédients et de voir ce qu’il en sort à la fin.

 

Tu donnes l’impression de ne pas avoir été atteint par « Babylone ». Comment fais-tu pour garder ton authenticité ?

J’ai créé mon propre label il y a longtemps maintenant, je crois que c’était en 2012. Hormis les derniers projets avec la musique classique où on s’est alliés à un label de musique classique chez Sony, tout a toujours été autoproduit. En fait, on a une petite équipe, une petite famille. On est assez peu nombreux.
Je ne suis pas quelqu’un d’extrêmement sociable et je ne connais pas grand monde. Je ne suis pas dans un réseau particulier, d’une scène électronique parisienne ou autre. On est dans notre petit monde, on fait nos trucs nous-mêmes, et on reste un peu dans notre coin. Donc, je ne sais pas si c’est ça mais, en tout cas, c’est vrai qu’on a une façon de faire comme ça un petit peu artisanale, même si parfois ça prend des proportions assez grandes.
Et puis, moi, je ne fais que des projets qui m’excitent vraiment, où je trouve un vrai intérêt et un vrai angle artistique.

 

Tu as des projets très ambitieux, notamment le dernier, mais une sobriété dans ta communication. Et toi-même tu es assez discret, tu ne tombes pas dans les clichés actuels. Qu’est-ce que tu penses de notre époque où il y a une course à l’image permanente ?

C’est un peu compliqué. Je trouve qu’il y a du bon et du mauvais. Je trouve que les réseaux sociaux sont quand même assez géniaux aujourd’hui, dans le sens où ça permet une démocratisation du développement de projets artistiques. Il y a plein de jeunes projets qui poussent et qui cartonnent grâce aux réseaux sociaux. Je trouve ça très beau que tout le monde ait plus facilement accès au fait de faire découvrir son travail, sans passer par des grosses maisons de disques. Moi, je ne me mets pas énormément en scène parce que, si tu passes ton temps à faire ça, tu ne fais plus d’albums, tu ne fais plus de nouveaux projets. Et d’ailleurs, on voit des personnes qui deviennent davantage des créateurs de contenus que des créateurs d’albums. C’est un peu particulier… Ce que je trouve frustrant, c’est plutôt le côté « format très court » qui est vraiment mis en avant aujourd’hui. C’est un peu triste. Par exemple, moi, je sais que dans mon dernier album, tous les morceaux ont des intros hyper longues, ça prend son temps… C’est pas du tout fait pour ce format-là, mais j’ai choisi de m’en foutre et juste de faire un truc qui me plaît. Parfois, on envie un peu certains musiciens d’il y a vingt ans : ils étaient tranquilles, dans leur studio, à faire des albums, puis après ils faisaient des tournées… Ils ne s’occupaient pas de tout ça, ils faisaient quelques interviews et conférences et puis c’était réglé. Il y a ce truc où ça fait partie du job maintenant. Mais moi qui aime bien travailler l’image, ça ne me dérange pas totalement.

 

Oui, tu as fait les Beaux-Arts, n’est ce pas ?

Oui, et au Beaux-Arts justement je travaillais beaucoup sur les liens qu’il y avait entre images et musique. J’aime bien quand même travailler ça, donc je peux difficilement m’en plaindre. C’est juste que, forcément, il y a plein de codes. Tu sais que si tu mets ta tête en premier ça marchera mieux que si tu mets quelque chose de plus artistique par exemple. Il y a des fonctionnements très humains au final derrière. Donc je pense qu’il y a une partie qu’il faut accepter et une autre partie où il faut mettre des limites.

 

J’aime beaucoup la pochette de ton nouvel album justement. C’est vraiment très créatif, ces petits points colorés. C’est toi qui l’as créée ?

Oui, c’est moi, avec Cécile justement. On travaille vraiment en binôme là-dessus. And 74 Musicians, l’idée était de mettre l’accent sur ce nombre, cette masse, car je n’ai pas l’habitude d’avoir autant de personnes avec moi sur scène. Je voulais mettre ça en avant. En faisant un album comme ça avec un orchestre symphonique, on voulait sortir du classique, de la pochette avec tous les musiciens. Ça ne m’intéressait pas du tout. L’idée était de réinventer une façon de mettre en avant ce nombre et cette forme, cette orchestration un peu particulière, mais d’une manière très graphique. J’ai toujours aimé faire des choses très minimalistes. La pochette de Transiberian, c’était juste le tracé de l’itinéraire du train. J’aime beaucoup essayer de rendre une idée la plus simple possible, et donc j’avoue que je crois que la pochette de ce nouvel album est ma pochette préférée. À l’intérieur, on va voir ce à quoi chaque point correspond, avec toutes les personnes qui lui correspondent. Donc chaque couleur correspond à un instrument différent, avec des tonalités selon les types d’instruments. Ça permet de vraiment imager ce que sont tous ces points. Et puis au dos, c’est la même chose, mais sans les personnes. C’est ce qui reste sur scène, on va dire, une fois que les musiciens sont partis. Ce sont tous les pupitres et les trucs un peu techniques. Quand j’avais vu les plans de scène, les plans techniques, qui étaient très élaborés, avec beaucoup d’éléments, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose à développer là-dessus…Mais qu’il fallait rendre ça beau, très simple, et que les gens réussissent à comprendre rapidement en voyant la chose. C’est une évocation de l’orchestre symphonique sous un angle totalement différent.

 

La pochette de l’album Thylacine and 74 musicians a été imaginée par l’artiste et sa compagne.

 

A l’intérieur du CD, toutes les explications concernant la signification de cette pochette, avec le placement sur scène de tous les acteurs de cette symphonie.

 

Es-tu le seul qui a fait ça : moderniser la musique classique en la fusionnant avec l’électro ?

Il y a plusieurs projets mais, on va dire, un peu différents. Aujourd’hui, ce qui est chouette, c’est qu’il y a une vraie ouverture dans ce sens-là et on se rend compte qu’au final, même le milieu de la musique classique est très ouvert à ce qu’il y ait des ponts. On les pensait très fermés –et il y en a toujours qui sont très fermés– mais nous, on a été accueillis dans des radios classiques, dans des festivals de musique classique. C’est très chouette de voir qu’on ne s’est pas fait « défoncer » par les puristes.
Je ne fais pas de la musique en pensant à comment les gens vont réagir en la faisant donc, si ça me fait plaisir, pour moi le contrat il est fait. Mais environ un mois avant que l’album sorte, je me suis dit « Ah ouais, je vais peut-être quand même prendre quelques claques ! » Et puis, au final, c’est passé très facilement. On n’a pas du tout subi ça, et ça fait plaisir. Ça montre aussi que la plupart ont compris l’approche, qu’il y avait une vraie compréhension de la musique classique et que ce n’était pas du saccage, que c’était une nouvelle lecture, qu’on les emmenait vraiment ailleurs. Et ça continue de très bien se passer parce qu’on va jouer cet été dans un lieu comme le Théâtre Antique de Vienne, un lieu très fort pour la musique classique.

 

En fait, c’est aussi une façon de faire découvrir la musique classique à des gens qui ne l’auraient pas écoutée ?

Oui, c’est ça. Dans les concerts qu’on a fait avec ces formations-là, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas l’habitude de voir des concerts avec orchestre, et qui prennent plaisir à voir des musiciens, un son très organique, très chaleureux… et tout ça avec des codes qui sont moins classiques. On n’est pas forcément assis à juste applaudir après chaque morceau. C’est un truc beaucoup plus vivant. Voir les musiciens –qui ont l’habitude de jouer tout le temps devant des publics assis, très calme– face à un public qui donne beaucoup d’énergie, qui va crier, danser, sauter sur du Vivaldi, c’est assez chouette. De voir leur sourire aussi, de se prendre cette énergie-là dont nous, on a davantage l’habitude. Ils découvrent une ferveur assez nouvelle pour eux.

 

Avec quels artistes aimerais-tu collaborer dans de futurs projets ?

En général, je me laisse surprendre par mes collaborations, elles ne sont pas planifiées. Tout est possible donc je ne sais pas vraiment lesquelles je choisirais. Il y a un clarinettiste que j’aime beaucoup, Yom. Je le trouve super et typiquement, la collaboration avec lui serait intéressante. Mais ça peut être de tous les univers. J’ai envie de retourner voyager et de faire des rencontres imprévues de gens et de musiques que je ne connais pas, et qui peuvent m’apporter une nouvelle lecture.

 

Comment la connexion s’est-elle établie avec l’orchestre symphonique et sa cheffe ?  

La cheffe d’orchestre, Uèle Lamore, est très importante. Elle m’a beaucoup aidé à finaliser les arrangements et l’écriture des partitions. Ce sont des compétences que je n’avais pas et qu’elle a pu apporter, notamment le fait d’adapter le tout pour l’orchestre symphonique. C’était notre traductrice, d’autant qu’elle a aussi ce bagage électronique. Elle compose de son côté, elle connaît les deux langages et ma façon de jouer en live. C’était assez fluide et efficace avec elle. L’orchestre, c’est un fonctionnement très particulier, codifié et normé. Par exemple, les horaires sont hyper stricts, ce n’est pas du tout la façon dont nous avons l’habitude de travailler, donc il fallait optimiser au mieux.

 

© Cécile Chabert. Thylacine et la cheffe d’orchestre qui l’a accompagné tout au long de ce projet et lors des concerts, Uèle Lamore.

 

Un peu plus tôt, tu décrivais la sensation d’être seul sur scène face à un public. Que ressens-tu de différent lorsque tu es accompagné de 74 musiciens ?

Ma liberté est différente. J’ai l’habitude que mes concerts ne soient pas écrits, dans le sens ou les structures ne sont pas fixes. Je peux faire durer des morceaux 5 ou 10 minutes selon l’envie et le ressenti. Avec un orchestre, ce n’est pas le cas. Les partitions sont écrites, les musiciens ont quelque chose devant eux que je ne peux pas changer comme ça. On a un fonctionnement où j’envoie des clics avec des infos à la cheffe d’orchestre qui me permet de pouvoir garder quelques libertés. L’orchestre peut se raccrocher à certains moments quand je pars en improvisation. Être avec les musiciens rend la scène beaucoup plus écrite et anticipée, tout en gardant quelques plages de liberté. L’apport que je vais avoir, moi, va être aussi plus fin. Je vais aller chercher des textures et des arrangements de synthé plus subtils. Quand je suis tout seul, je vais davantage « lâcher les freins », quitte à être moins dans la finesse et plus dans l’énergie et l’explosion.

 

 

Thylacine and 74 musicians sera en concert live symphonique –Sold Out– ce mercredi 6 mars et jeudi 7 mars à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt et le 22 juin au Théâtre Antique de Vienne.

 

 

 

Texte Anne Vivien et Alexandre Caron

Photos Cécile Chabert