Pour ceux et celles qui suivent nos pérégrinations musicales au travers de nos traditionnelles playlists hebdomadaires, alors le nom et la musique de Puma Blue vous sont connus ! Mais la sortie de son tout premier album Praise Of Shadows aujourd’hui est l’occasion de revenir sur le parcours et l’univers de cet artiste à part.

Producteur/multi instrumentiste londonien, Puma Blue (de son vrai nom Jacob Allen) produit un un jazz hybride à mi-chemin entre la soul et la bedroom pop aux prods lo-fi, et à la voix lorgnant parfois du coté d’un King Krule. Egalement collaborateur de Lucy Lu (aussi guitariste de Nilufer Yanya, artiste qu’on adore chez Modzik), Biig Piig ou encore Lava La Rue, Puma Blue s’est imposé comme un talent à suivre de près. Ce premier album fait suite à ses deux premiers EP Swum Baby (2017) et Blood Loss (2018) ainsi que son album live (+ de 50M de streams cumulés) et à une poignées de vidéos telles que “Velvet Leaves”, “Snowflower”, “Opiate” ou encore “Silk Print”.

Ses débuts remontent en Mai 2017 avec son premier titre “Want Me” et depuis il n’a eu de cesse de jouer entre l’ombre et la lumière, cherchant à déjouer des années en proie à d’insondables insomnies :

“Pendant une dizaine d’années, je n’ai tout simplement pas pu dormir”, déclare-t-il. «Je ne sais pas ce que c’était. Mais je me tournais souvent vers la musique pendant ces nuits blanches, écrivant tranquillement des chansons pour passer le temps. Cela s’est avéré assez utile: il y a d’assez grandes révélations à découvrir sur vous-même à quatre heures du matin.

Aujourd’hui avec Praise Of Shadows, il nous présente 14 morceaux, une soul spectrale, émaillé de guitares à la D-Angelo et de rythmes passés au second plan : “Pour moi il est question de parvenir à l’équilibre entre la lumière et l’obscurité, les choses douloureuses dont vous devez guérir ou accepter, qui vous amènent à un meilleur endroit », nous explique le jeune artiste de 25 ans. “Il s’agit de trouver la lumière dans les ténèbres et de réaliser que c’est ce qui m’a amené ici aujourd’hui.”

Elevé par des parent musiciens avec de solides influences de Stevie Wondr à Pink Floyd, il est tombé ensuite dans des obsessions musicales telles que Radiohead, Björk ou encore Jeff Buckley.

 

«La musique que j’aime est vraiment personnelle. J’adore quand un artiste peut ouvrir un peu son âme et vous laisser errer là-dedans. J’essaye donc d’être tout aussi vulnérable. Je dirais que ma production n’est pas censée être brillante pour la même raison. La moitié semble collée avec du ruban adhésif ! j’ai beaucoup écrit et enregistré dans l’appartement de ma copine à Atlanta pendant que nous faisions encore de longues distances et je venais lui rendre visite pendant un mois à la fois. In Praise of Shadows est un album construit à partir de démos d’ordinateur portable rédigées dans le café – des boutiques, des chambres d’hôtel et des voyages en avion.” Laissez vous emporter dans son univers DIY…

“Silk Print” : this video is in tribute to the inimitable Jeff Buckley, 1966-1997

Puma Blue s’explique au sujet de “Already Falling” :

“Ce morceau parle de l’ivresse de se réveiller avec quelqu’un de spécial. Vous voulez être avec cette personne pour toujours, mais vous essayez aussi de ne pas trop vous avancer. Il est souvent trop tard pour cela mais c’est normal de céder à ces sentiments quand on a confiance en soi”.

“Snowflower”