Que signifie être “noir”, “blanc” ou “jaune” ? Avec son inventaire chromatique Humanae, la photographe Angélica Dass prouve qu’à force d’essentialiser les êtres et les couleurs, on en fini par passer à côté de ce qu’est être humain.

Des portraits en 11×11 mis en relief par la couleur de leur sujet en fond, façon PANTONE®. Avec Humanae, Angélica Dass essaie d’indexer le plus de couleurs de peaux possibles dans le but d’ouvrir le dialogue sur ce qu’est l’identité ethnique, en excluant les idées de nationalités, d’origines, d’âge, de classe sociale, de genres ou de standard de beauté. Les sujets de ce projet sont volontaires et viennent de toute part du globe; Madrid, Barcelone, Valence, Winterthur, Bergen, Daegu, Addis Ababa, Rio de Janeiro, São Paulo, Paris ou encore Chicago. Sur son site, la photographe explique chercher à nouer un dialogue qui passerait aisément du personnel au global, autrement dit de sa réflexion personnelle sur la place de l’éthique dans nos sociétés à une réflexion universelle.

Perçu comme un work in progress, elle estime que ce projet ne touchera à sa fin que lorsque toutes les couleurs de peaux au monde seront inventoriées. Mais c’est peut-être là la réponse à toutes ces discussions ethniques, la couleur au final ne serait qu’une variation, une diversion de ce qui fait l’humain et elles sont aussi nombreuses que le nombre de personnes qui vivent et naissent sur cette planète. Nadine Morano aurait sans doute du jeter un coup d’oeil au projet, ça lui aurait évité bien des problèmes.

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“Humanae” par Angélica Dass
www.humanae.tumblr.com