Modzik

My Dear, duo amoureux au style post-french touch et à l’univers californien vintage formé par Blanche Cabanel et Raw Man (Romain Seo), présente aujourd’hui son premier album Together We Go dont la très belle pochette est signée du photographe Mathieu César : l’édition vinyle compte 11 morceaux et 15 sur la version digitale. Un album qui fleure bon autant le road-trip envoûtant que l’été indien le plus lumineux.

Afin de pouvoir gagner un des 5 albums mis en jeu, merci d’envoyer vos noms et prénoms à jeu@modzik.com avant le mercredi 28 mars à midi. Les gagnants pourront venir chercher leur album vinyles de My Dear lors de la soirée de lancement de l’album Together We Go au Bourbon Club (situé 39 rue des Petites Ecuries Paris 10e).

Voici la pochette signée Mathieu César (en couleur, ce qui est rare dans son travail) et sur la face B du vinyle, un portrait de cheval sauvage signé DJ Falcon nous faisant partager son goût prononcé pour la photographie. (visuels ci-dessous)

– Comment vous êtes-vous rencontrés?
Blanche : Je réalisais un documentaire et j’avais besoin d’une séquence sur un groupe qui faisait de gros concerts sans avoir de label. C’était le cas du groupe de rock de Romain à l’époque. On a ensuite constaté qu’énormément de coïncidences étranges nous reliaient.

– Comment est né ce projet ? Quel est le fil rouge musical qui sous-tend ce projet ?
Romain : J’ai entendu Blanche chanter sous la douche ! Petit à petit le projet a pris forme autour d’un univers qu’on partage. L’énergie du son électro marié à un soupçon de mélancolie, une vision old school de l’amour, un goût pour la réalisation et pour l’esthétique rétro, d’où le fait qu’on tourne nos clips en film et non en vidéo.
Blanche : Le fil rouge, c’est l’émotion, la bande originale d’un road trip amoureux ou rêveur.

– My Dear semble êtes un projet musical très référencé : quelles sont-elles ? (French Touch, Disco, Pop psyché seventies…?)
Romain : C’est vrai qu’aujourd’hui on a tendance à vouloir référencer tout ce qu’on fait, tout ayant déjà été fait, refait, répété, copié… Les émotions se répètent et se ressemblent et on éprouve le besoin de les partager. En 2018, tout le monde écoute un peu tout, passant d’un style à un autre, ce qui élargit le spectre des influences, perdant ainsi un peu le sens exact de « référence ». Si je devais citer celles qui nous ont accompagnées sur cet album, je dirais Chic, Pink Floyd, Daft Punk, Mgmt, Moroder, Tame Impala, Midnight Juggernauts, Arcade Fire et tant d’autres qui ont fait notre culture musicale.

– Vous avez débuté en 2014 avec votre 1er EP puis deux ans plus tard avec Better Dance EP : vous aimez prendre votre temps ?
Blanche : On fait tout par nous-mêmes. A la maison on est hyper créatifs, on a beaucoup de morceaux dans nos tiroirs… mais il faut admettre qu’on n’est pas des flèches en business dans le monde merveilleux de l’industrie musicale.

– Sur “Dreamer”, on sent le souffle de Cerrone n’est-ce pas ?
Romain : On nous dit souvent ça mais pour nous c’est plutôt un hommage à Moroder, un genre de « I feel Love » de Donna Summer.

– Coté texte, c’est Blanche qui écrit ? D’où puisez-vous votre inspiration et quels sont vos thèmes de prédilection?
Blanche : Romain compose comme s’il le faisait pour une séquence de film, avec un univers visuel en tête. On se raconte une histoire et on l’écrit ensemble. On imagine des personnages, leur ressenti, un cadre, une lumière…
Romain : à l’ère de Tinder, on assume le fait de parler d’amour inconditionnel, d’émotions sans far ou de flash backs des premiers émois adolescents. On évoque des « ailleurs » fantasmés, avec une prédilection pour la Californie.

– Si vous deviez qualifier votre musique, comment décriveriez-vous My Dear ?
Romain : C’est la bande son électronique d’un road trip adolescent et rêveur… C’est une déconnection du quotidien, un besoin d’évasion.
Blanche : On est des ados attardés assumés.

– Vous avez 2 vidéos produites par Daft Arts ; vous entretenez un rapport particulier avec eux ?
Blanche : Romain faisait partie de la famille french touch 1.0, notamment avec son groupe The Buffalo Bunch. Ça crée des liens ! Daft Arts a réalisé nos deux premiers clips en 8mm et 16mm à Los Angeles. Pour le clip de « Dreamer » qu’on vient de réaliser tous les deux en 8mm, Thomas Bangalter nous a prêté sa caméra Max 8 et nous a conseillés.
Modzik : c’est la superbe Seychelle Gabrielle – actrice de la série Falling Skies de Steven Spielberg – que l’on voit déambuler entre les palmiers de Venice Beach dans leur premier clip de “Standing in this dream”(NDLR).

– Vous êtes un duo pop et pourtant vous semblez peu enclins à vous montrer, pourquoi cela ?
Romain : on envisage notre projet comme un univers artistique global. L’idée serait plutôt de mettre en lumière notre univers intérieur plutôt que nos personnes. J’écoute de la musique comme je regarde un tableau, c’est le tableau qui m’intéresse, pas le visage du peintre ni son look.
Blanche : ni son string!

– Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier sur My Dear ?
Blanche : C’est de ne pas faire de concession quitte à prendre notre temps. On assume notre goût pour l’esthétique vintage et le do it yourself.
Romain : C’est de mener ce projet en famille – c’est pour ça que l’album s’intitule « Together We go » – avec l’envie d’en faire un projet artistique complet dans lequel l’image tiendrait autant de place que la musique.

– Vous préféreriez retourner dans les 70’s ou les 80’s ?
Blanche : En ce qui concerne l’esthétique, on peut même remonter jusqu’aux années 50 ! Mais l’ambiance des 70s, sa nostalgie heureuse, son insouciance, son innocence nous font envie.