Christine and the Queens était l’une des têtes d’affiche du festival Rock en Seine ce week-end. Son show, à la tombée de la nuit a fait sensation. Retour sur une mise en scène artistique intense, symptomatique d’un renouveau artistique et personnel.

 

 

Révélé internationalement par l’album Chaleur humaine en 2014, l’artiste n’a eu de cesse d’explorer ses nombreuses identités musicales. Avec l’album Chris, qu’il pense à la fois en anglais et en français, il cherche à faire danser, voire à faire « transpirer » son public. C’est réussi puisqu’en 2018 le Time élit Damn, dis-moi / Girlfriend comme la chanson de l’année. En 2020, l’EP La vita nuova sort mais le confinement ne permet pas à l’artiste d’effectuer une tournée classique. C’est sur les réseaux que la promotion et les performances s’organisent. Avec des collaborations toutes plus prestigieuses les unes que les autres – il a entre autres travaillé avec Booba, Charlie XCX, Hamza, Indochine, Madonna, Mike Dean, Tayc, 070 Shake – Chris montre l’étendu de son talent : et il semble s’étendre à perte de vue.

 

Avec Paranoia, Angels, True Love, Chris nous offre un projet éminemment personnel. Les titres possèdent tous une dimension aérienne, presque enchantée.

 

Le sacré émane de cet album jusque dans les visuels utilisés pour chaque chanson. À l’image de celui-ci qui semble le mettre en scène, des éclairs au bout des doigts :

 

Illustration de Track 10 de Christine and the Queens sur Youtube

 

Sur scène, l’expérience est immersive. Certains titres comme Track 10 durent une dizaine de minutes et laissent un espace important à Chris pour développer sa mise en scène. Il y a de nombreux moments de suspens, sans parole mais chantés. Les interactions avec le public se font plus rares mais celui-ci n’en est pas pour autant délaissé. Chris semble avoir pensé cette tournée de promotion comme un rituel.

Le corps de Chris, son buste surtout, est découvert. C’est un signe fort. Autant une manière de rendre la poitrine invisible que de composer autour et avec elle.

Le rouge, lui, arrive par touche, d’abord avec un bouquet qu’il disperse partout sur scène en l’agitant violemment et en le frappant sur la poitrine. Puis quand il revêt une longue jupe fluide du même ton. La couleur se répand ensuite partout sur la scène. D’ailleurs, ce choix n’est pas dû au hasard puisqu’il rappelle un des autres noms de scène de Chris : Redcar. Nouvelle preuve des multiples identités de l’artiste.

 

 

La tournée des festivals estivaux s’achevant, l’artiste a annoncé aujourd’hui l’ouverture des pré-ventes pour un show dans la salle mythique de l’Olympia le 27 novembre.

En attendant de voir ou revoir Chris en concert, le clip de True Love en collaboration avec 070 Shake donne un bel aperçu d’un de ses nombreux univers :

 

 

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