Si de nombreuses écoles privées sont reconnues à Paris et en Province pour leurs formations, il est vrai que les formations supérieures publiques tendent à manquer. Fleur Pellerin a annoncée la semaine dernière qu’elle souhaite créer une grande école de mode publique, permettant entre autre de former les talents de demain en France.
La semaine dernière, Business of Fashion publiait la liste des meilleures écoles de mode à travers le globe. Si la France y figure par le biais de l’IFM, situé aux docks de la Cité de la Mode, l’école n’occupe que la septième place et c’est la seule école française à y figurer. Pour y remédier Fleur Pellerin, Ministre de la culture française, annonce le projet d’une école de mode publique en partenariat entre l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, les Mines et Paris-Dauphine, afin de rivaliser avec les écoles étrangères. « Le paysage des formations supérieures aux différents métiers de la mode et du luxe en France manque aujourd’hui de lisibilité et de structuration », a-t-elle décarée suite à la lecture du rapport de Lyne Cohen-Solal sur la mode.
Dans son rapport, l’adjointe du Maire de Paris chargée des métiers d’art met en avant le manque de formations supérieures telles que les masters ou les chaires de recherche universitaire, ce qui tend à forcer les meilleurs élèves à poursuivre leurs études à l’étranger. « En 2015, les candidats finalistes aux concours français les plus recherchés et les mieux dotés que sont les prix du Festival international de Hyères, le prix LVMH et le prix de l’Andam venaient essentiellement de trois grandes écoles étrangères, la Central Saint Martins de Londres, La Cambre à Bruxelles et Aalto University d’Helsinki », a souligné la Ministre de la culture.
Avec un patrimoine mode reconnu à l’international, mais aussi, comme le souligne Fashion Jobs, 700.000 emplois et 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires, la France a tout intérêt à développer ce projet et à soutenir les jeunes créateurs.