A l’orée de la fin de la saison parisienne de la Fashion Week, le créateur français Ludovic Winterstan a investi l’une des plus belles pièces du Conservatoire National des Arts et Métiers pour présenter son deuxième défilé haute-couture. Sur le thème de la rupture, les mannequins ont défilé sur un air d’opéra remixé pour atteindre le paroxysme de l’émotion. Frissons garantis !

Avec cette deuxième saison, Ludovic Winterstan a eu envie de conceptualiser l’idée d’une femme sans masque. En effet, sur le son des violons et d’une soprano à la voix passionnée, les mannequins prenaient des allures de femmes vivantes imprégnée de l’imagerie antique où elles avaient l’attitude des guerrières bacchantes. En robes noires dos nus à multiples volants et coiffés d’un casque en fer, les silhouettes ont constamment une allure très étudiée – la signature visionnaire du créateur en plus !

Le total look noir et sombre est prépondérant tout au long du show, comme pour illustrer l’âme triste et profondément blessée de la femme qui a inspiré Winterstan. Les ras du cou et la taille très cintrée contrastent avec la longue traîne en plumes noires qui descend le long des jambes interminables des mannequins…. Comme une envolée vers le septième ciel, les formes féminines se parent de paillettes discrètement et délicatement déposées sur les pièces à porter et dans les cheveux ….

Un ange passe lorsqu’une mannequin d’origine africaine s’élance sur le parquet en mosaïque, coiffée d’un voile blanc dans ses tresses blondes et habillée d’une robe légère bicolore blanc/noir. Ce jeu des contraires est saisissant : romantisme et belligérance se rejoignent.

« Nous avons traité l’idée de la rupture de façon graphique : le blanc ronge le noir. Le blanc salit le noir. (…) C’est le combat que nous avons essayé de traduire avec cette collection. » Ludovic Winterstan

Volumes longs, volumes courts, il y a une idée de légèreté. Les matières flottent souvent lorsqu’elles ne sont pas enfermées dans des armures de guerrières. Mousselines, coton huilé, dentelles de la Manufacture de Caudry, cuir, plumes, broderies de Swarovski, métal : un feu d’artifice textile !

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