Lors de la quatrième journée de la Fashion Week d’Amsterdam, deux créateurs ont été mis à l’honneur : Oilily et Tony Cohen. Leurs points communs ? Un goût indéfectible pour le style classique au cœur de la tendance d’aujourd’hui. Sans véritable expérimentation artistique, Oilily et Tony Cohen ont le mérite d’offrir des moments de pure élégance et de délicatesse. Pourtant, le défilé final a parfois suscité beaucoup de surprises ! C’est ça la magie d’une fashion week !

En plein après-midi d’un dimanche glacial mais ensoleillé, Willen et Marieke Oltshoorn, les créateurs néerlandais d’Oilily, ont présenté leur collection automne/hiver 2016. Baptisé « Metamorphosis », ce show est peuplé de contrastes de couleurs très intéressants. Ainsi, les teintes rouges foncées, oranges flammes et corails sont couplées avec le beige. Quant à la couleur caramel, elle est rehaussée grâce à la superposition d’éléments bleus.

Les matières sont également entremêlées : la laine et la soie forment une combinaison tout à fait géniale stylistiquement parlant. Les formes jouent aussi le jeu à travers ces ensembles de jupes tricotées et de sweats boyish XXL. Ces contrastes à n’en plus finir aboutissent à une collection classique avec des imprimés abstraits et étonnants.

Les éléments phares qui ressortent de cette prestation sont les chapeaux déclinés en capeline, en bonnet et en Borsalino. Incontournable de l’hiver 2017, le couvre-chef habille toutes les têtes féminines et se porte légèrement penché sur le côté. Les jupes aux motifs fleuris, les salopettes, les cabans en laine bouillie, les manteaux à gros boutons et les pantalons retroussés sont associés à des paires de chaussures et de chaussettes monochromes -mauve foncé en l’occurrence. Quant à l’écharpe, elle se porte autour du cou et serrée par une ceinture à la taille. Cet accessoire hivernal peut être remplacé par un pull en laine que l’on noue autour de la nuque…

La virtuosité de ce duo artistique se caractérise donc par sa maîtrise des couleurs, des combinaisons spectaculaires de matières mais surtout par sa façon inédite de mélanger les influences culturelles et les détails humoristiques. En effet, le final de cette prestation Oilily en a surpris plus d’un : un groupe de danseurs africains a investi le catwalk pour offrir au public un concert de percussion endiablé !