Bien que cette machine à tatouer à la maison ne soit pas encore commercialisée, on imagine bien le séisme que cela représenterait dans le milieu…
D’après son concepteur Jakub Pollàg, « La Personal Tattoo Machine vise à démocratiser l’industrie du tatouage. Elle propose aux amateurs un outil utilisé par un nombre restreint de personnes, de façon à offrir un moyen alternatif et unique de marquer de façon permanente des souvenirs significatifs sur la peau ». Okay, mais il va falloir en boire des litres de camomille dans les salons de tatouage pour réussir à calmer les esprits. Le concept, s’il était mené à bout, assurerait un avenir doré à son jeune créateur ex alumni du Royal college of Art de Londres. Le tatouage n’est plus l’apanage exclusif des vilains voyoux, marins virils et autres demoiselles aux mœurs légères. Pas moins de 10% des français arbore un tattoo à l’heure actuelle, et pas mal d’entre eux ont sans doute déjà connu la délicieuse expérience de se retrouver devant un tattoo artist certes très doué, mais qui, avec la condescendance assumée d’un demi Dieu touché par la grâce, regarde votre petit dessin rigolo avec dédain en vous demandant 1423 euros pour un marquage de la taille d’une pièce de dix centimes. Alors oui parfois, on aimerait bien pouvoir se customiser soi même, tranquillement posé sur son sofa devant le dernier épisode d’House Of Cards. La machine se présente sous la forme d’un genre de gros stylo, livré en kit (ah ça se complique déjà…). Outre les évidentes inquiétudes quant aux conditions d’hygiènes qui accompagneraient l’utilisation d’une telle machine, essayons deux minutes d’imaginer les regrets ressentis au petit matin d’une soirée arrosée entre potes où d’un coup, on aurait trouvé soudainement géniale l’idée de se tatouer une pinte de binouze sur la fesse droite… Bref, cette invention excitante et controversée va faire couler beaucoup… non, je ne la ferai pas.