En cette fin d’été, penchons-nous sur le cas de la couronne de fleurs, un accessoire de tête dont le succès dépasse l’entendement.
Tout d’abord prisée par les hippies se balançant au son d’un Jimi Hendrix déchaîné à Woodstock, la couronne de fleurs a très vite échappé à ses créateurs pour devenir l’une des plus grosses tendances incompréhensibles de ces dernières saisons. Récupérée depuis par Lana Del Rey, reine du duckface et du bon goût, la couronne de fleurs s’est vue dépouillée de ses fleurs fraîchement cueillies au petit matin pour devenir un headband démoniaque où chaque fleur – en plastique – fait la taille d’un poing. Que l’on me fasse rencontrer ceux à l’origine de cette mauvaise idée, que je leur explique ma façon de penser.
Jamais à la traîne quand il s’agit d’être à la pointe de la tendance, la blogueuse mode y a vu l’occasion de se racheter une crédibilité bohème, la couronne étant le point d’orgue d’une tenue faite de jupe longue, de spartiates “nude” et de crop top beaucoup trop court. Mauvaise idée. La couronne de fleurs se croise également dans les festivals, Coachella en tête, où des nanas persuadées d’avoir eu l’idée la plus originale de la décennie se promènent avec une couronne mortuaire négligemment posée sur le haut du crâne.
Pompon sur la Garonne, la couronne de fleurs est aujourd’hui LE do it yourself incontournable, chacune y allant de son petit mode d’emploi pour réaliser la couronne parfaite qui fera de vous la prochaine Miss Jardiland.
Suivez plutôt notre conseil, et réservez cette couronne de l’enfer pour vos soirées déguisées (un mono-sourcil et vous voilà transformée en Frida Kahlo) ou pour Halloween en vous déguisant en icône mexicaine du jour des morts. Promis, vous ferez fureur.
Par Margaux Krehl