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On avait entendu parler de Gyasi, ce guitar hero androgyne qui a pour ambition de « sauver le rock ». Le festival Les Nuits de l’Alligator à la Maroquinerie était l’occasion d’aller jeter une oreille, et également un œil car, côté look, on a été éblouis !

Costume bleu à paillettes violettes, longue chevelure blonde, maquillage à la Bowie et platform boots rouges aux pieds, « Jah-See » — c’est comme ça qu’on prononce son nom — a brillé comme un diamant hier soir.
Mais l’américain réussit néanmoins la prouesse de ne pas tomber dans le kitch. En témoigne le public de connaisseurs, principalement masculin, présent dans la salle.
Celui qui a été le guitariste de Monsieur Alice Cooper lors de sa dernière tournée se montre solaire, remet le glam rock au goût du jour et ravive les heures de gloire du rock 70’s. Même si on pense inévitablement à David Bowie mais aussi à Led Zeppelin, T. Rex, Marc Bolan ou Robert Plant, Gyasi impose avec élégance un style finalement assez personnel, qui flirte régulièrement avec le blues.
Quand il entonne son Kiss Kiss la question du genre fond, et on est tous conquis par cette créature sublime et brillante.

Un concert plein de bonnes énergies donc, dans une salle qui lui va bien. De l’agent de sécurité à la barmaid, en passant par le très sympathique chargé de billetterie, toute l’équipe est accueillante.
Une bonne adresse pour « faire monter la température au cœur de l’hiver français » comme promis par le festival Les Nuits de l’Alligator.

Texte Anne Vivien
Photo © David Poulain Live Photography
www.instagram.com/davidpoulainlivephotography