Du 15 au 17 Septembre, 450 000 personnes sont venues profiter des dernières sonorités de l’été à la Fête de l’Humanité. Au programme de ce rassemblement politico-culturel : des débats, des stands du monde, du terroir français, et surtout un line-up éclectique.

 

Les amateurs de la scène se sont donné rendez-vous en Essonne pour la deuxième année consécutive. Direction la gare de Brétigny où un DJ set accueillait petits et grands : les plus courageux, tentes sous le bras et sac sur les épaules, ont arpentés les alentours pendant 45 minutes avant d’apercevoir les grillages de l’ex-base aérienne 217 sur laquelle se déroulait l’ensemble des festivités.

Si la Fête de l’Huma est réputée pour leurs crêpes saucisses et bières à prix mini, ce n’est pas pour les merguez véganes mais bien pour les 70 concerts annoncés que Modzik a troqué ses souliers pour des baskets de rando.

Vous l’aurez compris il y en avait pour tous les gouts, voici le récap’ des artistes qui nous ont fait saliver.

Le festival abritait deux scènes principales, Joséphine Baker et Angela Davis ainsi qu’une troisième scène plus petite, Zebrock – Nina Simone, des noms choisis pour mettre à l’honneur trois femmes de couleurs qui ont transcendé leur époque.

Le vendredi, c’est sous un ciel éclatant et des influences de rock alternatif que le rappeur Simia a posé son flow exalté et engagé. Dans la continuité rap, Ashe 22, muni de son masque imprimé toile d’araignée et d’un décor tagué en son nom, a pris le relais face à un noyau dur de fans. Imany a emmené le public dans un tout autre registre a l’occasion de son Voodoo Cello Tour : la chanteuse soul et folk y partage le micro avec plusieurs violoncelles.

 

Simia © simia

 

Imany © Infiny.radio

 

La journée du samedi a de nouveau débuté sous l‘effigie du texte et du rock alt avec le duo Ottis Cœur. Accompagnée de ses deux meilleurs amis, la rappeuse Brö s’est en suite produite devant un public curieux de découvrir son phrasé et son énergie. Alternant entre anglais et français, la chanteuse rock aux inspirations jazz Jeanne Added a servi une performance captivante. Le duo hybride électro Bracco a remué foules et têtes avec énergie. La Femme a fait un carton absolu rendant l’accès à la scène et aux écrans infranchissables. Bilal Hassani a fait une entrée fracassante grâce à son look inspiré du tableau de Salvador Dalí, Portrait avec l’Humanité. Puis, le DJ set de Rebeka Warrior du groupe electroclash Sexy Sushi a réchauffé une fin de soirée déjà bien transpirante.

 

Ottis Coeur © whatifwelovedeachother

 

Brö © Guillaume Collanges

 

Jeanne Added © lea.lfvre

 

Des notes d’instruments tribaux au service de la techno ont fait office de bienvenu le dimanche, c’était La P’tite Fumée qui incitait un public étonnamment diversifié à taper du pied. Caballero & Jean Jass ont pris la relève face à une Gen Z haletante, « yaourtant » et profitant des punchlines des deux rappeurs belges. Entre ballons-licornes dans le ciel et nuages menaçants, Zaho de Sagazan a ensuite partagé la symbiose de sa poésie autotunée et de son univers électrique. La chanteuse de la Symphonie des éclairs a dû raccourcir sa prestation, tout comme Angèle, du fait de l’alerte orange météo, ce qui n’a pas suffi à calmer l’ardeur des festivaliers les plus déterminés.

 

La p’tite fumée ©keziman_thevision

 

Zaho de Sagazan © keziman_thevision

 

Ne souhaitant pas d’un remake de We Love Green 2022, le festival a finalement plié bagage à 19h30 au rythme, cette fois, d’un tonnerre grondant.