Un cortège de festivals où il faut, sans concessions, sans excuses, aller zoner et se délurer à travers l’Europe. Car pour fuir le clonage, telle est la solution, traverser en diagonales, en travers, abusément, les frontières jusqu’à se retrouver nez à nez avec du neuf, du légendaire, du tant attendu.

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BELGIQUE / Rock Werchter (4-7 juillet)
Debout depuis 1974, il est certainement l’un des festivals rocks les plus populaires à travers le monde. Pour traînasser sur des bords de frontière française juste au début des vacances, c’est on ne peut plus efficace et satisfaisant de pouvoir choisir entre des groupes d’une cote surdimensionnée  tels The National, Band of Horses, et Black Rebel Motorcycle Club. Et puis notre chère Belgique sait se doter d’un public aux mille nationalités qui pétille, donne forme au festival, si bien qu’on se laisserait tenter.

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FRANCE / Wake Up ! (4-7 juillet) 

Pour sa toute première édition,  ce festival va secouer Saint Jean de Luz et lui donner rythme pour le début de l’été. Sous un soleil certain, oui oui oui, vous trouverez expos, victuailles à gogo, projections et activités en divers lieux, et bien évidemment, musique !  Vous vous régalerez sous la pop baroque du hollandais Jacco Gardner, la brit-pop aux influences rock garage des Mazes, et il sera bon de bronzer sous le son.

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ESPAGNE / Benicàssim (18-21 juillet)
Il date de 2006 et, depuis sa création, il est une véritable ode à la liberté et au lâcher prise sur l’espace de trois jours. Ce lieu de diversité musicale est souvent le passage obligé de tout mélomane et fêtard dans l’âme. Le cadre balnéaire ne faisant qu’aiguiser les envies. Cette année, en plus d’un soleil omniprésent sur qui on peut compter, se suivront à la file indienne, Beach House, Primal Scream , Hola A Todo El MundoArctic MonkeysJacco Gardner… De belles pépites musicales, en veux-tu en voilà.

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DANEMARK / Henry’s Dream (18-21 juillet)
Pour trouver ce festival,  j’ai littéralement du soumettre les potes danois à un interrogatoire. Organisé en un lieu secret dithyrambique dévoilé au dernier moment,  il regroupe une incroyable quantité de perles prises en flagrant délits dans leur huitre,  leur coquille. Beaucoup de garage, de noise, du nasillard, du sale : Broken assaisonné de belles harmonies, les saignants Dracula Lewis, les fameux suédois d’Holograms. Beaucoup de bizarrerie et de génie polyphonique avec Musik for Seks Elektriske Guitarer. Mais aussi de la performance et de la création avec Jenny Graf. Des aventures et  de la perversion sonore servie sur plateau.

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ALLEMAGNE / Melt ! (19-21 juillet)
Depuis 1997, ce festival explose en zone industrielle au sud de Berlin et promet de belles tensions entre rock et musique électronique. Cette année parmi le déluge de noms, on a un faible pour la création en l’honneur des 20 ans du label Kompakt, mais aussi les fameux menés par Tom Yorke avec Atoms for Peace, les nouvelles pointes de London Grammar ; ou les adorables Todd Terje & Lindstrøm en projet live. Juste l’envie d’enfiler ses baskets et d’y courir illico.

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HONGRIE / Sziget  (5-12 août)
Classique parmi les classiques, c’est l’éclectisme qui prime, facilitant l’appropriation respective et les nuées de populations en tous genres. Fondé en 1993 à Budapest, il draine un nombre incalculable de noms bigarrés. Si bien que vous y croiserez les néerlandais de Skip & Die dont la folie scénique est menée par l’incroyable sud-africaine Catarina Aimée Dahms, l’islandaise Emiliana Torrini au timbre si particulier, Azealia Banks et son rap d’Harlem… Mais encore ?

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NORVÈGE / Øya (8-10 août)
Dans la partie médiévale de la ville d’Oslo, très exactement à Middelalderparken, ce festival organisé depuis 1999 et donne l’occasion de  s’écouter en live tout ce qu’il se fait de bons ces temps-ci, vue sur fjord. Et ouais les mecs. On tombe alors sur une variété improbable de groupe. Un petit Tame Impala pour la pêche, un Blur avec le Damon Albarn qu’on attend ; une once d’agressivité  avec Metz, la moelleuse claque à la Kendrick Lamar, ou un Kraftwerk pour les plaisirs « simples ».

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FRANCE / Baleapop (8-11 août)
Datant de 2009, il fait figure de petit nouveau et fait de plus en plus parler de lui en raison d’une jolie fréquentation l’année passée, grâce à sir Connan Mockasin. Fondé par le collectif basque Moi Moi, la programmation (art et musique) classe et pointue « déglingue » à n’en point douter. Parmi les inloupables sonores, Cankun et ses mixtures dub, rock, le kraut des Blackmail, la house 80’s du producteur fou Legowelt.

 

 Par Emilie Jouan