Dans le cadre de la sortie de son quatrième album, Modzik a rencontré la douce Sharon Van Etten qui s’est livrée tout en subtilité…

Are We There  est ton quatrième album, qu’est-ce qui le différencie des autres ?

Mes anciens album concernaient plutôt des choses qui se sont passées il y a longtemps comme  certaines relations amoureuses, ils interrogeaient le rapport que j’entretenais avec le passé. Cet album est plus tourné vers l’avenir, quand je l’ai enregistré  je me suis posée et je me suis dit « Bon et maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ? »

Peux-tu m’expliquer pourquoi tu as choisi d’appeler ton album Are We There ?

A la base c’est parti d’une blague entre amis qui s’est transformée en un questionnement assez global quant au fait d’être sur la route, de rencontrer sans cesse de nouvelles personnes avec lesquelles des liens se créent tandis que d’autres se perdent… Ce titre est à la fois profond et léger: c’est une sorte de bilan sur ce qu’il reste, mais également  la phrase que l’on crie dans le bus de tournée « Est-ce que vous êtes là ?! » C’est rassurant d’entendre cette petite phrase, et toujours émouvant. 

Personnellement j’aime beaucoup ‘Taking Chances’, il y a t-il un morceau que tu préfères au sein de l’album ? Et pourquoi ?

Je les aime tous (rires) Mais si je devais en choisir un je dirais ‘I love you but I’m lost’ parce que j’ai joué de la batterie sur celui-ci et ça m’a beaucoup plu ! Brickly est un de mes préférés aussi parce qu’il regorge d’espoir.

Il y a t-il des cinéastes, des peintres, ou d’autres artistes qui t’inspirent ?

Dernièrement un ami m’a fait découvrir Agnes Varda parce qu’il trouvait que je ressemblais à Cléo dans son film ‘Cléo de cinq à sept’ et je suis tombé amoureuse de son univers.

Quel rapport entretiens-tu avec la mode ?

J’aime que la mode m’amène où je ne l’attends pas. Ce que je veux dire c’est que je la perçois comme quelque-chose qui doit me détendre après une dure journée par exemple. J’attends d’elle qu’elle me permette d’être n’importe qui, n’importe où, de pouvoir incarner différents personnages, c’est une approche assez ludique au final.