LE DIGITAL COVER

 

 

LA SÉRIE MODE

 

CRÉDITS PHOTO/SHOOTING :

Photographe David Díaz – Styliste Barbara Boucard – MUA & Hairstylist Karine Marsac.

 

 

L’INTERVIEW

 

Pourquoi as-tu choisi d’interpréter Stay For A While en live pour Modzik ?

C’est l’une de mes chansons préférées. L’instru est électrisante, c’est donc très amusant de l’interpréter.

 

Comment as-tu acquis autant de contrôle de ta voix ?

J’ai chanté dans la rue pendant tant d’années que j’ai fini par comprendre le fonctionnement de ma voix. Ce n’est que de la pratique.

 

D’ailleurs tu t’attendais à recevoir un accueil aussi chaleureux venant autant du public dans la rue que celui en ligne ?

Non, je ne m’attendais pas à cela. Enfin, quand tu chantes dans la rue, en soi, tu espères attirer l’attention des passants. Mais avoir des milliers et des millions de personnes en ligne touchées par ta musique, c’est fou ! Je n’arrive toujours pas à m’y faire, mais c’est vraiment cool. J’en suis très reconnaissant.

 

Tu penses que le busking est la meilleure façon pour toi de transmettre ton art ?

Pour moi, sans aucun doute. C’est tellement organique ! En termes de performance je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de plus organique que de sortir dans la rue et de jouer. Et si les gens aiment, ils s’arrêtent.

 

Quels sont les sujets abordés dans ton dernier EP I Felt ?

Il est question d’un tas de situations différentes dans lesquelles les émotions sont très fortes. Le dernier single de ce projet Popcorn and Smoothie parle de ma famille, de mon père et de mon frère. J’essaie de me reconnecter et d’accéder à des sentiments que, la plupart du temps, j’essayais de repousser ou d’ignorer. J’ai essayé de creuser ce que je ressentais, d’aller à la racine de ces choses. Donc c’est assez personnel. Même avec Stay For A While qui est une chanson amusante où je parle surtout de mon obsession pour quelqu’un que je ne connais pas très bien. Parce que je viens d’un foyer un peu brisé et je tente de m’accrocher à tout ce qui peut m’aider à me sentir mieux. Donc je pense que l’EP est juste une sorte d’exploration de mes propres émotions en toute honnêteté.

 

La musique est une thérapie pour toi ?

Oh ! À 100 %. J’ai tellement de chance de pouvoir traverser quelque chose, qui peut être très mauvais, et d’avoir la capacité de le transformer en quelque chose de plus beau. Même dans le processus d’écriture, j’ai écrit des centaines de chansons qui ne sortiront probablement jamais mais qui m’ont permis de faire sortir ces émotions.

 

Tu considères donc qu’il est plus facile d’écrire après des événements traumatisants que des événements heureux ?

C’est tellement plus facile d’écrire après un traumatisme, c’est en fait assez difficile d’écrire sur des sentiments heureux. C’est difficile de faire en sorte que cela sonne bien. Mais avec les traumatismes, c’est presque comme si les chansons s’écrivaient d’elles-mêmes.

 

Penses-tu que ton intelligence émotionnelle est ton atout principal en termes d’écriture ?

Oui, je pense que c’est le cas. J’étais un enfant assez sensible en grandissant, mais je pense que j’ai trouvé un moyen de l’utiliser. Je pense que je comprends maintenant pourquoi je suis comme ça.

 

D’ailleurs quel a été ton processus créatif pour I Felt ?

Eh bien, c’était un mélange d’écriture personnelle, dans ma chambre, à la guitare, et de tentatives de production. J’ai essayé d’apprendre un peu au cours des deux dernières années. C’est ainsi que j’ai passé en revue mes idées et que j’ai trouvé ce qui fonctionnait. Je suis donc allé en studio et j’ai rencontré deux auteurs extraordinaires. C’était génial parce qu’on avait des conversations, on parlait de tout et puis à la fin de la journée on avait une chanson.

 

Quelles sont tes influences musicales ?

Ed Sheeran, sans aucun doute. Et quand j’étais plus jeune j’étais obsédé par J. Cole. C’est mon artiste préféré, il est génial ! J’ai été très inspiré par Sam Cooke, Michael Jackson, Stevie Wonder et Donny Hathaway, parce qu’ils pouvaient raconter des histoires simplement par leur façon de chanter.

 

Quelle chanson aurais-tu rêvé d’avoir écrite ?

C’est une excellente question. A Song For You de Donny Hathaway. Je pense que c’est probablement la meilleure chanson jamais écrite. Elle est tellement parfaite. J’aurais aimé l’écrire, mais je ne sais même pas la jouer du piano (rires).

 

Et en termes de mode, comment décrirais-tu ton style ?

Mon style est plutôt libre. En grandissant je portais beaucoup de vêtements streetwear. Mais je pense que je suis en train d’évoluer. Tu vois, la séance photo d’aujourd’hui montre comment mon style évolue et je pense que c’est aussi le cas dans ma musique, tu comprends ? Ma musique a commencé de manière très pure et brute, et au fur et à mesure que je sors de la musique, je grandis et je pense que mon style s’en ressent.

 

Quelle tenue as-tu préféré porter durant le shooting ?

L’ensemble vert que j’ai porté pendant la session live, ou le pull jaune avec le short violet.

 

Quel conseil donnerais-tu au jeune Victor Ray ?

Je lui dirais simplement que ça fini par payer. J’ai chanté dans la rue, dans le froid, dans la pluie et en trainant mon matériel et c’était long parfois… Mais sans ça je n’aurais pas eu la résilience que j’ai aujourd’hui. Donc je lui dirais d’être patient.

 

Texte / Samantha Kiangala

 

 

RHYTHM. BY MODZIK LIVE SESSION

 

 

CRÉDITS MODE LIVE SESSION :

Victor Ray porte une veste, un t-shirt et un pantalon WANSI,
des baskets EMPORIO ARMANI et un collier plaqué en argent YPARIS.