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Yvonne La Nuit n’est pas une nouvelle venue. Nous la suivons depuis son premier groupe April Shower qu’elle composait avec quatre copines, alors que les groupes exclusivement féminins se faisaient rares. Nous nous sommes rencontrés au feu Pop In, lieu incontournable fondé par Denis Quélard, Marc Elias et Florence Piana, non loin du cirque d’Hiver. Au sein de ce lieu de rencontres de la scène indé et de la brit pop, un open mic s’y tenait tous les dimanches soirs. Victorine, Kim Giani, Guillaume Léglise, Aurelien Hamm (Saint DX), Mathias Malzieu (Dyonisos), Cléa Vincent, Carmen Maria Vega et bien d’autres s’y croisaient.

Ces rencontres faisaient naître des collaborations. C’est ainsi qu’Yvonne La Nuit se retrouve à chanter sur plusieurs titres de Air, à être choriste pour Dyonisos, La Grande Sophie… Ces multiples collaborations n’ont jamais entamé son désir personnel de musique. Ce sera chose faite sous le nom d’Yvonne La Nuit avec un premier EP Bright Stars en 2019.

Née de parents musiciens (chanteurs et pianistes), un frère connu sous le nom de Tim Glass avec qui elle collabore très souvent. Yvonne fait le Conservatoire à Paris, en chant lyrique. C’est avec sa voix de cristal d’une pureté absolue qu’elle nous a bercé dans un conte où une petite fille aux larmes magiques cherche à protéger sa maison de sel de la pluie, sorti sur le label de Mathias Malzieu Eggman Records.

Nous la retrouvons aujourd’hui avec un (trop) court EP de quatre titres Hope On Earth où elle délaisse l’écriture. Quatre titres au lyrisme flamboyant composés par l’infatigable Kim Giani. « Il porte un message d’amour, de respect et de solidarité avec le VIVANT : végétaux, animaux, minéraux, l’eau, l’air, notre terre ainsi que tous les humains qui s’y trouvent. Pour tout ce qui vibre j’ai choisi une vibration pour le défendre, à mon humble manière. » a-t-elle déclaré. Co-arrangé et co-produit par Marius Duflot, cet EP débute par un piano bastringue sur des accords mineurs, on se croirait dans la série Westworld, titre annonciateur d’une atmosphère chargée de nuages. Ce qui ne manquera pas d’arriver avec le son de cette horloge scandant le temps, comme le compte à rebours d’une catastrophe annoncée avec Before the Flood, aux influences Depeche Mode. Hope On Earth nous parle d’apocalypse, de renaissance et d’espoir.