Alors qu’il s’apprête à publier son premier album sobrement intitulé “Un” sur le label La Souterraine, Malik Djoudi s’inscrit dans un certain renouveau de la pop française synthétique quelque part entre Etienne Daho, Yan Wagner et Lescop.

Il faut dire que ce poitevin neo-romantique possède ce je-ne-sais-quoi de mélancolique et nonchalant qui nous a séduit d’emblée, tout d’abord avec son premier single “Sous garantie” qui fait les beaux jours de la playlist de Radio Nova mais aussi de la tracklist de la compilation Sainte Pop. Son premier album est aussi étonnant qu’addictif, à la manière d’une relecture d’un quotidien sous acide.

Mais d’où nous vient Malik Djoudi? Contrairement à ce que l’on pourrait il ne s’agit pas d’un nouveau venu : la maturité faussement désinvolte de son premier album en atteste haut la main! En effet, Malik fut aussi en son temps le chanteur de formation comme Moon Pallas, alan Cock et Kim Tim. Mais s’il a toujours chanté alors en anglais de sa voix haut perchée jusqu’à aujourd’hui, il relève ici le défi de la langue de Racine et c’est au retour d’un voyage au Viet-Nam en septembre qu’il s’attèle à ce chalenge : faire sonner la français sur des accords de pop synthétique ! Le résultat va au-delà de ses espérances à la manière d’une sorte de renouveau musical.

Il mettra un an à composer les huit titres électro-pop de son album “Un” et c’est en rencontrant Benjamin de La Souterraine qu’il trouvera la plateforme adéquat à sa musique. “Pour préparer l’album, que j’ai entièrement composé, enregistré et mixé, j’ai aussi bénéficié de l’aide de ma famille. J’ai pu profiter d’un local particulièrement agréable pour répéter et c’est mon petit frère qui a financé la réalisation du disque. » Côté « live », c’est Greg Cadu, son complice bassiste de longue date de Moon Pallas qui l’accompagne.

Concert de lancement le jeudi 13 avril, au Pop-Up du Label, 14 rue Abel, 75012 Paris.

(crédit photo : Renaud Monfourny)