Comme à son habitude, Red Bull ne fait pas les choses à moitié pour son Music Academy Festival. Entiché des différentes formes de musique, électronique, visuelle, spatiale ou pop, le festival avait convié l’année dernière la fine fleur du rap parisien à la Cigale. On se demandait comment Red Bull pouvait proposer mieux avec cette nouvelle édition.
C’était au Trabendo que les organisateurs, toujours en compagnie de YARD et Free your Funk, nous invitaient à la soirée hip-hop du Red Bull Music Academy Festival afin de nous présenter le concept de l’événement. Une équation assez simple où des villes et des rappeurs se retrouvaient autour d’une légende : Paris et Bruxelles y rencontrerait Los Angeles en la personne du prolifique producteur The Alchemist autour d’une mixtape produite par lui-même à l’aide de samples dénichés sur d’obscurs vinyles chinés dans Paris. Les rappeurs franco-belges, dans un ordre non-exhaustif et incomplet seraient quant à eux Romeo Elvis, Gracy Hopkins, Heskis, Deen Burbigo, la Cool Connexion, Prince Waly ou Lomepal, …
C’est donc devant un Trabendo sold-out depuis belle lurette que chacun des artistes (ou duo) présents sur l’un des huit morceaux de la mixtape vinrent défendre leur morceau en question ainsi que deux autres singles de leurs discographies respectives, sous l’œil avisé d’un autre invité de marque : l’inénarrable Pete Rock, comme si venu superviser les espoirs du rap outre-Atlantique. On pourrait vous raconter en détail la soirée, vous dire que Caballero & Jean Jass ont flambé la salle d’entrée de jeu, que Romeo Elvis a la voix de plus en plus grave, que Gracy Hopkins est le plus américain des français, que Prince Waly a de beaux bijoux et que Lomepal a fini à moitié nu. Mais on ne le dira pas, car la soirée d’hier fut un moment présent – un cadeau offert par un vétéran, à des jeunes pousses ambitieuses devant un parterre d’admirateurs flamboyants.