Modzik a eu le privilège d’assister au défilé printemps-été homme de Maison Mihara Yasuhiro pour sa collection Lo-Fi Vision, réalisé en collaboration avec un imprimeur japonais et un magazine nommé Tata.

 

Le défilé a eu lieu cet après-midi, dans le 15ème arrondissement de Paris. Ce qui est surprenant, c’est que le lieu est le même que pour le défilé de Sean Suan de hier, mais l’endroit a été totalement transformé pour créer une identité visuelle totalement distincte.

Evidemment, on reconnait l’ambiance de garage abandonné, avec les murs salissant et les tons froids de la pièce, toutefois, les spotlights sont cette fois-ci accompagnées de guirlandes de lumière. Un petit rideau rouge est visible accompagné d’une mini scène avec une batterie blanche et deux guitares électriques…

Les gens s’assoient, les musiciens arrivent, la musique live commence. Quand les mannequins arrivent, le show démarre.

Pas mal d’espace s’étant entre les modèles qui défilent, la musique est issue des années 80-90. Un genre de musique hyper experimental : lo-fi. La collection est une explosion de références de cette période là avec les cassettes pendues au cou, les chemises à carreaux inspiration grunge, le gros sac dinosaure iconique qui fait penser au dinosaure de Toy Story des année 90… Une ribambelle de vêtements oversize font apparence.

 

@Luca Tombolini

 

@Luca Tombolini

 

@Luca Tombolini

 

@Luca Tombolini

 

Lo-fi Vision est une collection inspirée par le passé du directeur artistique. Une vision trouble des années 80-90. Des années bouleversantes avec des événements drastiques comme la chute du mur de Berlin ou la propagation de certaines substances telles que l’acide et l’arrivée du genre de musique Lo-fi, entre tant d’autres. Émotions mélangées qui subsistent dans la mémoire : est-ce que c’était des belles années au final ou pas ?

Un mannequin qui défile s’arrête et commence à prendre le micro pour chanter, d’abord en anglais puis en allemand suivi d’un solo avec l’harmonica (référence à cette période de la chute mur de Berlin mentionné plus haut). Une boule d’énergie s’enflamme entre les musiciens. Une folle alchimie « m’en foutiste » s’installe. On se surprend à bouger la tête au rythme eclectic de la musique. On se sent totalement immergé dans cette boucle infinie : comme a mentionné le directeur artistique dans son papier de présentation : « mes émotions sont comme un labyrinthe »,  impossible d’en trouver la sortie…

@Giulia Amadore

 

@Giulia Amadore

 

@Giulia Amadore

 

Pour le grand final, tous les mannequins arrivent en même temps, tels un troupeau. Le directeur artistique fait son apparence en venant saluer le public dans la joie et la bonne humeur et même en dansant sur la musique. Une belle fin… on part le sourire aux lèvres et avec des images du passé plein la tête.

Mais en sortant de la salle on ne peut pas éviter ressentir aussi une touche de mélancolie.

 

@Giulia Amadore

 

@Luca Tombolini