Récemment, la chaîne américaine CNBC faisait un portrait de Flexin’ In My Complexion, la ligne de vêtements créée par une petite fille noire-américaine, victime de harcèlement à l’école à cause de sa couleur de peau.

“Ils ne voulaient pas jouer avec moi parce que j’étais la plus foncée”

“Ils me disaient que j’avais cuit dans le four trop longtemps”, déclare Kheris Rogers, créatrice de Flexin’ In My Complexion. Après avoir été harcelée à l’école à cause de sa couleur de peau, cette jeune fille de 11 ans a décidé de créer une ligne pour encourager les gens à célébrer leur identité. Un propos qui évoque évidemment le racisme, mais plus précisément le colorisme que la journaliste Naya Ali définit comme “la hiérarchisation de la couleur de peau au sein du même groupe ethnique”, une discrimination incarnée par la mise en avant récurrente de personnes à la peau claire et/ou dites métisses. “Un jour, alors qu’elle était en train de prendre son bain, elle m’a dit qu’elle voulait rester dans l’eau le plus longtemps possible pour que sa peau s’éclaircisse”, révèle sa grande soeur Taylor Pollard, manager de la marque. Flexin’ In My Complexion (dont le concept pourrait être traduit par le fait d’être fier de sa couleur de peau, dite foncée) propose ainsi hoodies, vestes, t-shirts et accessoires (même pour bébés) marqués de forts messages d’affirmation. Un exemple avec cette veste “The Miseducation of Melanin” — allusion à l’apprentissage de ces normes, ne permettant pas aux petites filles noires d’apprendre à aimer leur peau — ou avec ce hoodie, référence à la phrase “The coolest monkey in the jungle”, porté par un petit garçon noir au sein d’une campagne H&M. Des pièces déjà adoptées par les actrices Lupita Nyong’o et Lena Waithe.