Duo frenchy atypique avec déjà 3 albums studios à son actif, de multiples hits,  des musiques de pubs pour Guerlain,  Cartier ou Évian et des tournées vertigineuses, Lilly Wood And The Prick a été propulsé dans la stratosphère pop avec son titre “Prayer in C” connu mondialement avec le remix de Robin Schulz. Aujourd’hui Nili Hadida et Benjamin Cotto reviennent avec Most Anything, un 4ème album ultra catchy et fort en émotions. De la pop française comme on aime – mais dans la langue de Shakespeare – avec un sens inné des refrains qui ne vous lâchent pas.

C’est votre grand retour après 6 ans d’absence !
Benjamin : Après 10 ans entre sorties d’album et tournées, on eu besoin de se retrouver chacun de notre coté car on n’étaient plus ensemble. Je pense que les quelques années de pause ont été bénéfiques pour nous. Pour retrouver de l’envie..
Nili : Et pour se construire l’un sans l’autre en tant qu’adultes. C’était nécessaire pour nous. On avait aussi besoin de digérer les choses incroyables qu’on a eu la chance de vivre depuis nos débuts.

Quel a été le déclic pour retravailler ensemble?
Nili : en fait on a le même manager et l’un et l’autre on avait envie de retravailler ensemble sans se le dire. Il nous aidé à recoller les morceaux de manière assez naturelle. Et bien sûr, c’est comme le vélo et l’alchimie est encore là.

Pour quoi êtes vous partis travailler en Vendée à l’été 2019 ?
Benjamin : on avait besoin de s’isoler on a trouvé ce studio et on est partis là bas avec un ingé-son genre ‘tout terrain’ qui sait tout faire. Du coup on a pu réaliser de bonnes maquettes.
Nili : et puis moi j’aime bien être dans la nature au vert, on peut faire nos petits footing le matin… C’est cool d’être dépaysé et que l’endroit soit neutre. Que ce soit un lieu que tous les deux on appréhende en même temps. Qu’on puisse en faire un endroit qui ne nous appartient qu’à tous les deux.

Vous aviez des idées pour l’album avant de partir là bas ?
Benjamin : on n’a pas cherché à conceptualiser cette envie de faire un nouvel album : c’est venu plutôt naturellement une fois sur place, c’est plutôt quelque chose d’assez spontané et instantané. Une des choses qui nous tenait à coeur c’est que les morceaux se tiennent en format piano-voix ou guitare-voix. On ne voulait pas commencer par de la prod tout de suite, mettre des batteries etc… Ça été l’une de nos lignes directrices principales et cela donne un coté intemporel aux chansons. Ensuite on a voulu se dire qu’on étaient assez décomplexés pour s’autoriser des choses qu’on n’aurait pas fait avant comme des BPMs élevés sans que ce soit vulgaire ou autre.

Voilà donc pourquoi vous avez le morceau le plus rapide que vous ayez jamais fait !
Nili : C‘est “You Want My Money” : 130 BPM !

Donc 6 morceaux sont nés durant cette première session c’est ça ?
Nili : Oui outre ce fameux “You Want My Money”, il y a aussi “Lonely Life”, “if I Tell”, “Throught the night”…

Ça se passe comment lorsque vous composez ?
Nili : le texte émerge en même temps que la musique, après je le retravaille énormément. Je le peaufine vraiment jusqu’au bout. Une semaine avant qu’on sorte “A Song” j’ai été obligé de retourner en studio parce que j’avais changé un mot !

Sur cet album on entend pleins de détails et d’influences…
Benjamin : On s’est souvenus de ce qu’on écoutait ados dans les 90’s qui est une période de fourretout musical.
Nili : On a osé certaines choses qu’on n’aurait pas faites auparavant. On en est à notre 4ème album et c’est très libérateur. Sur cet album j’assume vraiment tout ! Je pense que c’est parce qu’on a fait du chemin et qu’on a grandit.

L’album et la pandémie ça s’est passé comment ?
Nili : Il a été commencé avant et fini après en fait. C’est la première fois qu’on met 2 ans à faire un album. On n’a jamais autant écrit, réécrit, peaufiné… On a écrit presque le double de morceaux on a dû faire un tri pas possible !
Benjamin : On a pris le temps de laisser parfois 15 jours entre deux sessions pour laisser respirer les titres.

La pandémie vous a-t-elle inspiré ?
Nili : Pas vraiment mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui on est plus à l’écoute du texte qu’avant. Moi je trouve qu’avec le speed des réseaux sociaux le monde est difficilement supportable et je vis en autarcie un peu loin de tout ça. J’ai le luxe de pouvoir me mettre dans un cocon.
Benjamin : Il faut être assez blindé pour supporter les critiques qu’on se prend sans filtre et la violence qu’on lit sur les réseaux aujourd’hui.

Depuis vos débuts on retrouve ce mélange particulier entre la forme et le fond avec des mélodies fun et des textes plus profonds
Nili : C’est aussi le charme de notre duo.
Benjamin : Les mélodies ne sont pas si légères mais les arrangements peuvent être un peu plus pop ou autre c’est vrai.

Ta voix a également plus de variations sur ce nouvel album

Nili : Entretemps j’ai fait un album solo et j’ai appris à manier différemment ma voix : je me suis rendu compte que je n’avais forcément besoin d’envoyer. Et puis j’ose monter dans les aigus. je commence à vraiment à bien chanter je trouve (rires!)

Vous retravaillez avec Pierre Guimard le même producteur que sur vos 2 premiers disques, ça s’est passé comment vous qui aimez bien contrôler ?
Nili : On n’a jamais été moins chiant que sur cet album ! (rires) On lui a quand même donné les démos en les poussant au maximum. Par exemple “Ali” c’est quasiment le même chose entre la démo et l’album.
Benjamin : Si on a décidé de retravailler avec Pierre c’était aussi pour lui laisser sa place de producteur/arrangeur.

Pourquoi titrer l’album Most Anything ?
Nili : Parce que c’est le titre d’un morceau, parce que cela résume assez bien cet album remplis d’influences et parce que grammaticalement c’est faux cela ne se dit pas mais c’est ça qui est drôle et cela caractérise bien notre époque.

Musique et image c’est toujours important avec vous, à commencer par la pochette
Nili : C’est pour projeter ce coté ‘bête de foire’ que tu peux avoir quand tu es artiste. C’est un peu le décalage entre ce que la personne voit et ce que tu penses de toi : on a cette bouche démesurée et on n’a pas l’impression de s’en rendre compte.
Benjamin : Déjà quand tu montes sur scène il y a coté où tu te travestis toi-même…

Et vous avez réalisé à nouveau le clip de “You Want My Money”

Nili : En fait on en avait réalisé 2 sur le précédent album et moi sur un titre solo. On adore et là on sort une nouvelle vidéo pour “In Love For The Last Time” dont on est très fiers.

Et quand est-ce qu’on vous retrouve en live ?
Nili : Nous sommes en tournée de septembre à février avec un Olympia à Paris le 7 décembre et on a hâte !
Benjamin : On n’a plus qu’à entrer en répétition cet été !

On a hâte de retrouver sur scène nos deux trublions surtout avec un album pareil, cela promet de très bons moments live.

Lilly Wood And The Prick : Most Anything (Cinq7)

https://lillywoodandtheprick.lnk.to/MostAnythingYD