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Bette Smith incarne l’élégance cabossée d’une Bettye LaVette et l’audace éclectique d’une Macy Gray, partageant avec elles une énergie indomptable et une résilience à toute épreuve. Avec son nouvel album Goodthing, elle offre un condensé de soul flamboyante, prêt à enflammer les cœurs et à nourrir les âmes.

L’enfance de Bette Smith, de son vrai nom Sharon Meriel Kathleen Smith, n’était pas sans défis. « Il fallait se tenir debout. J’ai appris à être dure et à me défendre », dit-elle. La musique, qu’elle a d’abord découverte à l’église, a toujours été une source de réconfort pour elle. « C’était une façon de m’apaiser. Si j’étais seule, je chantais et je fredonnais. La musique a toujours fait partie de moi », se souvient-elle. Ces premières expériences, chantant des solos dans la chorale sur des airs comme Beautiful Flowers et des chansons de Mahalia Jackson, ont enraciné sa passion pour la musique.

Le décès de son frère Louis, alias Junior, marqua profondément Bette. Sur son lit de mort, Louis lui a demandé de poursuivre son rêve de chanter, une promesse qu’elle honore encore aujourd’hui en dédiant sa musique à sa mémoire. « Promets-moi que tu chanteras, que tu suivras ton vrai cœur », lui avait-il dit.
Bette est née dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn, connu pour sa richesse culturelle, « Le quartier était culturellement vivant à l’époque et l’est toujours. Il y avait beaucoup de fêtes de quartier en été. Ils importaient des groupes de Memphis et du Mississippi et nous, les filles noires et brunes, nous jouions avec ces groupes », raconte Bette Smith.

From the Well of My Inner Child : Songs By Sharon K. Smith, son premier album autoproduit, la propulse sur le devant de la scène. Son titre Stay Free attire l’attention de Ray Charles, qui l’invite à collaborer avec lui peu avant sa mort. Elle enchaîne les apparitions sur de nombreuses scènes, petites et grandes, du circuit blues et jazz. Son style unique, le Neo-Blues, qui combine blues, soul, funk, gospel, jazz et rock’n’roll, lui vaut d’être intronisée au New York Blues Hall of Fame en 2012. Mais c’est à partir de 2016 que Bette affinera vraiment son style. Son nouvel album, Goodthing prévu pour le 12 juillet 2024 sous le label Kartel Music Group, marque un tournant dans la carrière de Bette Smith. Avec sa voix éraillée, Bette ajoute à sa potion musicale le funk, le rock’n’roll et le gospel.

L’album Goodthing est né d’une collaboration entre Bette et Jimmy Hogarth (Amy Winehouse, Sia…). Leur première chanson enregistrée, Eternal Blessings, est un hommage à un ami en difficulté, mais en concert, elle devient un soutien pour tous ceux qui en ont besoin. Les sessions d’écriture et d’enregistrement ont créé une alchimie unique entre eux, produisant des titres comme Cave et Darkest Hour. « Comment peut-on travailler aussi bien avec un parfait inconnu pour lui dire des choses que l’on mettrait dans les paroles d’une chanson très personnelle ? », se demande-t-elle.

Le thème de suivre son cœur, même face à la peur, imprègne tout l’album. Dans Cave, une confession d’amour, et dans Neptune, influencée par la musique country, Bette exprime une vulnérabilité et une force qui résonnent. Des morceaux comme M.O.N.E.Y. et Whup ‘Em Good montrent également son côté joyeux et sensuel, ajoutant une dimension supplémentaire à cet album.

Bette Smith a réussi à transformer ses expériences de vie en musique qui touche et inspire. « Goodthing est un projet qui me tient à cœur. C’est un album personnel. Chaque chanson raconte sa propre histoire et reflète des éléments de ma vie », dit-elle. Sa voix et son énergie sur scène continuent de captiver son public, et elle espère que cet album apportera joie, réconfort et inspiration à tous ceux qui l’écouteront.

Bette Smith n’est pas seulement une chanteuse talentueuse ; elle est une conteuse d’histoires, une survivante et une source d’inspiration. Avec Goodthing, elle ouvre un nouveau chapitre de sa carrière.

Goodthing sera disponible le 12 juillet 2024 via Kartel Music Group.

Texte Lionel-Fabrice Chassaing