Après s’être illustré sur quelques productions pour Ichon et Myth Syzer (notamment sur le désormais culte “Le Code” avec Bonnie Banane), le jeune artiste suisse originaire de Fribourg désormais basé à Bruxelles, Muddy Monk vient de publier son premier album Longue Ride où il nous invite dans son univers feutré et langoureux. Avant de se produire au Point FMR le 07 mars et à la Maroquinerie le 19 avril, concerts tous deux complets, il nous livre quelques clés afin mieux comprendre sa musique à la fois cotonneuse et sensuelle, entre post-rap et post-chansons ainsi qu’une playlist des plus inspirée.

Muddy Monk : Longue Ride (Half Awake Records)

L’interview :

Comment passe-t-on de traditions vocales chrétiennes fribourgeoises à tes mélopées pop douces amères actuelles ?
Je pense qu’il s’agit d’un long et lent processus de mélange d’influences. Mais finalement, dans la tradition vocale fribourgeoise et dans ma pop je retrouve, je crois, les mêmes plaisirs d’harmonies.

Ton album s’intitule Longue Ride : cela signifie-t-il que le chemin a été long pour en arriver là ?
En effet la route à été longue, mais LONGUE RIDE est aussi la continuité du concept de PREMIÈRE RIDE qui parle d’une première aventure et d’une première prise de risque. LONGUE RIDE est pour moi l’approfondissement et l’ancrage d’une prise de vitesse et de l’abandon de quelques peurs.

On te compare au chanteur français Christophe pour ta mélancolie et ta voix haut perchée : quel est ton sentiment à ce sujet ?
J’ai découvert une partie de son œuvre récemment et j’ai adoré. « Parle lui de moi » est d’une puissance rare.
Le compliment est très flatteur, je peux comprendre la comparaison.

Par contre, coté look, tu fais plutôt penser à Giorgio Moroder période Munich Machine (ie. la moustache et les lunettes de soleil) : ça t’évoque des choses ?
Malheureusement pas du tout. Je connais quelques créations de Giorgio Moroder mais Münich machine je ne vois pas.

Quelles sont tes icônes musicales, tes influences majeures ?
C’est toujours difficile de localiser ses propres influences, mais pour mes icônes musicales je dirais comme ça en vrac, Kevin Parker, Guy-Manuel de Homem-Christo, Mac De Marco, Julia Holter, Laurent Voulzy, Baxter Dury, Ariel Pink, Frank Ocean, Drake, Devendra Banhart, Alain Bashung et j’en passe...

Tu as figuré sur le titre “Le Code” avec Bonnie Banane, Ichon et Myth Syzer et pourtant sur ton album aucun artiste invité ni même de producteur : serais-tu un control freak ?
Ahah en effet, pour plusieurs raisons j’aime pouvoir tout contrôler de la composition au mastering en passant par le mix. Je pense que cela permet de ne faire aucun compromis et de s’affirmer pleinement. A mon goût, ce genre de processus permet des créations imparfaites mais avec une identité plus forte.

De quoi es-tu le plus fier sur ton album ?
Je suis très fier de “SPLASH” ainsi que des retours des gens qui ont été réellement touché par ma musique.

Quel est ton prochain challenge musical ?
C’est mon deuxième album sur lequel je commence déjà à travailler! Le challenge c’est de trouver un nouvel univers. C’est de réussir à transmettre encore plus d’émotions fortes à travers de nouveaux textes, de nouvelles mélodies et de nouveaux arrangements.

Muddy Monk en concert :

07 Mars : Le Point Éphémère [COMPLET]
15 mars : Festival Avec Le Temps – Marseille (13)
29 mars : Les Paradis Artificiels – Theatre De L’ideal – Tourcoing (59)
04 avril : Festival Off Kultur FOK#3 – L’autre Canal – Nancy (54)
19 avril : La Maroquinerie [COMPLET]
20 avril : Printemps de Bourges – Bourges (18)

La Playlist de Muddy Monk :