Après l’aventure en duo avec HER, Victor Solf est revenu il y a quelques mois en solo avec avec l’EP Aftermath et nous livre aujourd’hui son premier album Still. There’s Hope, un disque riche d’influences où la mélancolie du piano prédomine mais que l’espoir éclaire d’une belle clarté humaniste. Il nous explique l’aventure de cet album et nous livre une playlist des plus inspirée.

Après HER il a fallu te réinventer quelque part ? Comment y es-tu parvenu ?
J’ai eu quelque semaines de doutes et de recherche. C’est réellement quand j’ai terminé “Traffic Lights” que j’ai senti que j’avais tout ce qu’il me fallait pour ce projet solo: la mélancolie du piano classique, l’émotion des harmonies vocales soul et la modernité des claviers et des batteries électroniques

Quel est ton parcours musical de l’EP Aftermath à l’album Still. There’s Hope ?
J’ai d’abord passé beaucoup de temps sur mon piano. J’ai laissé de côté mes machines et mon ordinateur puis j’ai regroupé tous mes titres et pré-produit toutes les démos de l’album. Pour me garantir une homogénéité sonore je suis allé en studio avec tous mes musiciens pendant 3 semaines pour ré-enregistrer les démos en live. Par la suite je me suis concentré sur les voix et les paroles et sur le bon équilibre entre musique classique, soul et électro

Qu’entends-tu exactement par le titre de l’album : Still. There’s Hope ?
Je me suis posé la question pendant toute l’écriture de l’album: est-il possible d’avoir toujours de l’espoir en 2020-2021? Et je tente d’y répondre tout au long de l’album. Ce titre d’album c’est admettre que la vie peut être dure et injuste mais malgré tout, si on s’y accroche, il y a toujours de l’espoir

Réaliser cet album était-il un moyen d’aller mieux et de faire ton deuil de ton partenaire de HER ?
Non, je n’ai pas pensé l’album de cette façon.
J’évoque mon nouveau rôle de père mais aussi bien d’autres expériences qui m’ont marqué ces dernières années. Bien sûr le deuil en fait partie mais ce n’est pas la pierre angulaire de cet album.

Peux-tu nous parler du titre “How Did We” ? avec ZéFIRE en invité ?
C’est un titre qui peut parler à tout le monde car j’essaie de comprendre comment on a pu en arriver là. Plus précisément c’est un titre qui évoque la frustration d’avoir la certitude d’avoir tout ce qu’il fallait et malgré tout de ne pas avoir le résultat escompté.
ZéFIRE m’a accompagné sur l’intégralité de l’album, c’est un grand parolier chanteur mais avant tout un ami

ZéFIRE et Guillaume Ferran ont composé beaucoup de titres avec toi : pourquoi ce choix et comment cela s’est-il déroulé ?
Ils m’avaient déjà accompagné sur mon EP Aftermath et plus particulièrement sur le titre « Traffic Lights ». C’était une évidence pour moi de prolonger cette collaboration et de les inclure à la finalisation de mes morceaux que j’écris et compose en grand majorité seul avant qu’ils ne m’accompagnent aux paroles pour ZéFIRE et à la composition/co-réalisation pour Guillaume.

Quel est le morceau qui donne tout son sens à l’album selon toi ? Qui sert de fil rouge ?
“Drop the Ego” est pour moi le parfait alliage entre tout ce que j’ai tenté de faire dans cet album. Une sorte de ‘Father John Misty sous acide’.

As-tu produit l’album seul ou avec un producteur ?
J’ai co-réalisé l’album avec Guillaume Ferran, il a été enregistré et mixé par Sylvain de Barbeyrac (Lomepal, Jacques, Superpoze, Yndi).

Qu’est-ce qui te rend le plus fier par rapport à cet album ?
Son minimalisme et sa sincérité.

D’où est venue la collaboration avec le peintre Julien Bernard sur tes tenues dans les clips et sur la pochette ?
Je voulais m’exprimer également à travers mes vêtements et collaborer avec un peintre que j’admire, Julien Bernard. On retrouve donc des paroles de l’album mais aussi des portraits et actions qui symbolisent selon Julien et moi l’optimisme.

D’où est venu un travail sur l’image dans tes clips, avec ce crash de voiture et cette carcasse de Mercedes au milieu de l’eau ? Que peut-on attendre pour « Utopia » qui clôturera ce triptyque ?
Ce n’est pas un triptyque, après « Utopia » il y aura encore un 3e clip issu de cette collaboration avec Liswaya. Avec Liswaya on a imaginé un concept global autour de l’album et on a choisi la voiture pour représenter mon parcours de vie: des épreuves difficiles symbolisés par le crash de la voiture tout comme des moments de bonheur que vous découvrirez bientôt dans « Utopia » notamment. La voiture accidentée se retrouve dans tous les clips, comme un souvenir des traumatismes vécus qui resteront mais n’empêche pas d’avancer

Victor Solf : Still, There’s Hope (Caroline/Universal)

album tracklist :
I Don’t Fit
How Did We feat ZéFIRE
Fight For Love
Happiness
Comet
Traffic Lights
Call Your Grandma
Drop The Ego
Someone Else
Utopia
New Normal
Trouble Behind

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Pour écouter la playlist :

Victor Solf