S’il vient seulement de publier son premier EP Lost Boys sur le label Spookland, l’irlandais Barry Moore n’est pas vraiment un nouveau venu puisqu’on a pu le voir en première partir d’Hollysiz lors de son Rather Than Talking Tour où il a assuré plusieurs en première partie. Reperé par Yodelice, il travaille avec Maxime Nucci sur ses premières compositions aux textes incisifs que l’on peut retrouver comme “Hey Now” ou “Lost Boys” et devient la seconde signature de Spookland, après Jain. Barry Moore nous en dit un peu plus en répondant à nos questions et nous livre sa playlist entre électronica (Moderat) et classique hip hop (Biggie, Run-DMC) en passant par le rock (AC/DC, System Of A Down..). Tout un programme !

L’interview :

Ton premier EP s’intitule “Lost Boys”. Tu es un garçon qui a beaucoup cherché avant de trouver son style, sa voie?

Je suppose. Comme nous tous je pense. Grandir nous fait traverser de nombreuses phases et essayer de trouver votre chemin fait partie de la vie. The Lost Boys est une référence à Peter Pan et parle de ma génération et de ceux qui viendront après moi – nous voulons grandir, mais non sans essayer d’apporter de sérieux changements au système. Qu’il s’agisse d’éco-responsabilité, de troubles sociaux ou d’inégalités en général, nous sommes actuellement à un point critique.

Ton EP débute par des sons reggae, la musique dévouée au peuple par excellence. Un choix volontaire?

Je ne dirais pas que j’ai délibérément opté pour un son de reggae, c’était logique quand j’ai commencé à composer la chanson. Comme beaucoup de gens, j’aime vraiment le reggae et, en conséquence, il a en quelque sorte naturellement trouvé sa place sur le EP.

Ton EP prend rapidement son envol sur un ton plus incisif pour parler de la réalité de ces jeunes irlandais entre combats à la sortie d’un bar et travail à l’usine?

“Hey Now” est un peu une autobiographie en ce qui concerne le clip tourné dans ma ville natale avec ma famille et mes amis, mes vieux pubs locaux et l’usine dans laquelle je travaillais quand j’y vivais. En même temps, le thème lui-même concerne la difficulté de trouver son chemin et d’essayer de réussir dans la vie lorsque les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Je crois que cela s’applique à n’importe qui de n’importe quelle génération.

Le terme de  “tender hooligan” te convient-il ou en préféres-tu un autre?

Ah, je ne suis pas sûr d’avoir une meilleure idée, mais je ne suis pas sûr d’être aussi tendre. Je m’abstiendrai de me donner des surnoms et vous laisserai en choisir un autre si vous vous sentez inspiré!

Ta musique est ancrée dans la vraie vie. Y a-t-il d’autres artistes que tu admires pour leur franchise?

Bob Dylan serait le premier sur cette liste. Vraiment cru. Il n’a jamais eu peur de dire ce qu’il en pense ni de défendre ses valeurs.

L’endroit idéal selon toi pour écouter ce premier EP ?

En concert live, pardi !

La Playlist de Barry Moore :