Vous la cherchiez partout mais pas l’ombre de votre Moustache préférée. Alors rangez votre rasoir et ravalez votre désespoir, les moustachus de Deluxe sont de retour! Trois ans après leur album Stachelight et des tournées à en donner le tournis (plus de 500 dates en tout), les six amis Kilo, Kaya, Pietre, Soubri, Pépé et Liliboy reviennent armés d’un nouvel album. Un bébé qu’ils nous présentent fièrement, conscient que la pause dans ce rythme effréné leur a permis de travailler au mieux cette nouvelle pépite ultra-vitaminée. Mais le come-back de Deluxe c’est aussi un retour avec ce contact auprès du public quasi vital pour le groupe. A l’affiche de la première édition de Val de Rock, on se fait une joie de retrouver costumes déjantés et énergie légendaire. Rencontre avec Liliboy, la touche féminine du groupe parmi toutes ces moustaches…
Deluxe a fait une pause, une arrêt nécessaire après une tournée vertigineuse ?
On s’est surtout concentrés sur l’album. Jusqu’à maintenant tous les albums que l’on a sortis se sont fait un peu dans le brouhaha, en tournée, ce qui nous laissait peu de temps pour travailler sur le nouveau projet. Cette fois-ci on voulait vraiment s’appliquer, prendre le temps et on pense que ça va se ressentir on est super content du résultat. Prêt maintenant à retourner sur scène ! C’est vrai qu’on avait l’impression d’être coupé un peu de notre source, de ce retour direct.
Le groupe revient au galop c’est le cas de le dire avec votre nouveau titre, « Egoraphobia ». C’est quoi d’ailleurs l’egoraphobie ?
L’egoraphobie c’est la peur de l’ego. L’ego dans un groupe de musique c’est un peu l’ennemi numéro 1, énormément de groupes se séparent pour ce genre de questions. C’est un peu contradictoire, il faut mettre cet égoïsme de côté mais en même temps c’est aussi un moteur. Quel est le rôle de l’ego dans une démarche artistique, dans la création, comment l’allumer et l’éteindre au bon moment ? D’autant plus que pendant 2 ans on a arrêté de faire des tournées, de faire ce qui nous mettait le plus d’accord finalement.
Comment se présente cet album dont vous êtes très fière ?
Il y aura de tous les styles avec des choses très différentes d’un morceau à l’autre. Je pense qu’avec cet album on est allé plus loin avec les délires de chacun, on ressent vraiment les 6 membres du groupe dans nos différences.
Qu’est-ce qui ressort de ta personnalité à toi justement ?
J’ai l’impression que plus j’avance dans le groupe et dans ce métier de chanteuse, plus je me trouve une voix. Il y a vraiment deux catégories de morceaux avec Deluxe. Il y en a où je suis super énergique, où je suis un peu entrain de crier de façon nasillarde dans un micro et c’est top pour la scène. Parallèlement, j’ai l’impression que je prends de plus en plus de plaisir à chanter en murmurant et je sens que dans ces moment-là ma voix est complètement différente. C’est une énergie nouvelle.
A quel moment es-tu arrivée dans le groupe ?
Je suis arrivée dans un boys band qui était déjà bien établi, avec une identité déjà très forte. Les garçons jouaient à cette époque en ville, dans la rue avec la housse de guitare. Je me suis embarquée dans cette même aventure pendant deux ans. C’est aussi pour ça que l’on a décidé avant de sortir ce troisième album de présenter des morceaux en avant-première dans les rues de plusieurs villes. Un retour aux sources en quelque sorte.
D’où vient la fameuse « moustache » ?
Il y a un des garçons du groupe qui a un peu la maladie de la moustache, dès qu’il la rase le lendemain elle est déjà de retour et cela depuis tout petit (rires). Il n’a pas de barbe seulement la moustache. Les autres membres du groupe l’ont donc adopté par solidarité et c’est devenu notre emblème.
Tu ne regrettes pas de ne pas avoir de moustache toi ?
En fait j’en ai une moi aussi et je refuse de l’enlever même si mon esthéticienne essaye toujours de l’épiler (rires).
On doit s’attendre à quoi pour ce retour sur scène, le fameux costume de moustache géante va faire son grand retour ?
On s’est fait plaisir avec notre graphiste et notre costumière, on a imaginé ensemble des tissus imprimés avec le motif moustache qu’on a mis vraiment partout. Pour anecdote, il y a pas longtemps un membre du a oublié son costume à la gare avant de prendre le train. Il s’est fait engueuler après quand il l’a recherché car il y a eu une alerte à la bombe. Quand on est allé le chercher les démineurs nous ont dit: « tout ça pour un costume de cirque ! » La preuve que les costumes sont vraiment fous.
Vous entamez votre grand retour sur scène avec la première édition de Val de rock le 28 juin. Le festival mettra à l’honneur le choc des générations avec une grande sélection d’artistes des années 80 comme Jimmy Somerville ou encore Boy Harsher. C’est une époque qui vous parle ?
Oui c’est un honneur car on est très attaché à la funk, un peu de disco aussi mais aussi à la musique jouée même s’il ne faut pas refuser la modernité. On a véritablement un côté » à l’ancienne » par notre côté orchestrale.
quel est votre souvenir de festival le plus marquant ?
A la première édition de Garorock, on nous a mis sur une toute petite scène en pleine après-midi et le plus public était tellement nombreux et tellement fou que les barrières ont cassé au bout du troisième morceau. On a du demandé au public de se calmer, une première.
Quel artiste à la plus belle moustache selon toi ?
Freddie Mercury.
La moustache, le nouvel accessoire des festivaliers ?
Oui absolument ! Et si ça t’a plu, reviens moustachu !
Retrouvez Deluxe et bien plus encore à l’occasion de la première édition de Val de Rock.
Val de Rock, Parc du Bicheret, Chessy (77), Val d’Europe les 28, 29, 30 juin 2019
Infos & programmation complète : www.valderock.fr