Alors que son album précédent Beerbongs & Bentleys s’est écoulé à plus de 5 millions d’exemplaires dans le monde, que son tube “Sunflower” avec Swae Lee (extrait de la BO du film d’animation Spider-Man : Into The Spider-Verse) est toujours dans le top 20, Post-Malone poursuit son run gagnant en sortant son troisième album Hollywood’s Bleeding à la production résolument plus rock essentiellement assurée par ses partenaires habituels Louis Bell et Frank Dukes. A l’instar d’une Billie Eilish, il prouve qu’il peut transformer ses rêves sombres en or.
Post Malone devrait s’assurer le second meilleur score de l’année après l’album Lover de Taylor Swift et débouler directement à la première place du Top 200 Billboard dès sa sortie : Hollywood’s Bleeding est sorti le 6 septembre. Il devrait également dépasser le nombre de morceaux en streaming établi par Ariana Grande à la sortie de Thank You, Next (avec environ 375 streams contre 307). Et l’album décrocherait simultanément la #1 des Charts anglais ! Il place d’ores et déjà 3 singles de son nouvel album dans le top 40 des ventes singles US : “Circles”, “Hollywood’s Bleeding” et “Saint Tropez” !
Le chanteur/rappeur de 24 ans au visage de poupon tatoué semble avoir enfin trouvé son style musical, abandonnant chemin faisant celui de ses débuts. Il délaisse de plus en plus le coté trap – sans toutefois l’abandonner tout à fait- pour un style plus rock et torturé quoique l’album offre des moments de tendre mélancolie qu’on n’entend nulle part en radio ces temps-ci : pas si étonnant lorsqu’on sait que Post Malone voue une adoration pour les dieux du rock comme Dylan, quoiqu’on puisse difficilement déceler l’influence d’un Dylan sur cet album !
Coté invités, pas de faute de goûts car chaque featuring tombe à point nommé sur le bon morceau, même les plus étonnants comme Ozzy Osbourne (même si ce n’est pas le meilleur moment de l’album quoique certainement l’un des plus intéressants) ou encore Halsey. Bien sûr les rappeurs sont là et bien là : Future, Swae Lee, Young Thug, Travis Scott, Meek Mill, Lil baby sans oublier la géniale SZA. Le génie de Post Malone réside tout de même dans le fait de délivrer des refrains hyper addictifs sur quasiment chaque titre, qu’il soit d’obédience hip-hop, pop ou même rock et cela sans vergogne, ni clivage musical d’aucune sorte.
Cependant on peut rester dubitatif devant le visuel de la pochette hyper sombre, où l’on voit Post Malone de 3/4 dos avec une image de gisant squelettique en bas à droite : un choix un peu étrange mais néanmoins cohérent avec les clips de “Circles” en chevalier abattu au beau milieu de cadavres et de terres brûlées ou encore “Goodbyes” où on le voit revenir d’entre les morts en zombie au beau milieu d’un cimetière ; mais par contre cela colle beaucoup moins avec des titres plus solaires comme “Saint Tropez”, “Sunflower” ou “Staring At The Sun” par exemple.