À l’hôtel Grand Amour, on a retrouvé deux férus de la culture urbaine. Gary, l’un des fondateurs de la marque Walk in Paris et Nelick, aka Kiwibunny, musicien qui endosse la casquette de rappeur et chanteur. Deux grands enfants venus de Champigny-sur-Marne et cultivant sans relâche une passion pour la mode et la musique. Rencontre.

Dialogue croisé entre le rappeur Nelick et Gary, co-fondateur de Walk in Paris

La ville dont vous êtes issus fait beaucoup parler d’elle, même Booba la cite dans son titre « É.L.É.PHANT », pourquoi Champigny-sur-Marne intrigue tellement ?

Gary : C’est une ville culturelle. Les jeunes n’ont pas assez été mis en avant ces dernières décennies. C’est une ville de partage. Il y a beaucoup de communautés différentes, il y a de tout : des bobos, des pavillons, des cités, un vrai melting pot ! Ce n’est pas juste des kaïras, nous on est issus de milieux de la classe moyenne, c’est ce mélange qui a fait qu’on a eu des inspirations diverses et variées. 

Nelick : Mais on est obligé de faire notre business sur Paris. Même ta marque, elle s’appelle Walk in Paris alors que tu viens de Champigny (rires). Pas assez de plug, d’open-mic. J’ai été obligé d’aller à Paris pour faire mes armes, même si grandir à Champigny, c’était cool. Quand tu viens de la banlieue et que tu travailles sur un projet artistique, t’es obligé de t’exporter à Paris.

Est-ce qu’avant on pouvait dire que vous étiez « moche dans la tess et qu’aujourd’hui vous plaisez à Eva Mendes » ?

Nelick : Je dirais plus qu’avant j’étais moche dans mon secteur et que maintenant je plais à Kendall Jenner (rires). En vrai, je n’ai jamais été moche. 

Vous tirez tous les deux sur la corde sensible de votre art, du streetwear et du rap. Est-ce que vous-vous considérez comme les gentils de la rue ?

Nelick : On est les sages de la rue, Walk in Paris, c’est une marque de darons, des fringues qui ont l’air d’avoir un certain vécu. 

Gary : Je ne connais pas vraiment la définition de la rue, mais on a trainé dehors si c’est la question… Ce qui est important, c’est comment on l’utilise. La rue de PNL par exemple, ce n’est pas celle que l’on met en avant dans notre direction artistique, on ne va pas shooter des survêtements sur des kaïras. C’est trop cliché, on va shooter un survet’ sur un bobo parisien ou sur un artiste, pour briser les codes. 

Quelle est la pièce phare de votre dressing ? 

Gary : Un T-shirt blanc. J’achète les miens à 1€50 sur un site américain dont je tairai le nom, sinon tout le monde va les porter, c’est mort !

Nelick : Je dirais des chaussettes blanches. Si toute ta tenue est bien, mais que tes chaussettes sont bof, c’est l’ensemble de ta tenue qui est bancale.

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