Cette semaine, messire Jeremy Scott présentait la nouvelle campagne de la maison Italienne Moschino. Loin de ressembler à une campagne banale avec des mannequins présentant les nouveaux vêtements. Jeremy Scott a surpris tout le monde avec des modèles venus de l’espace, présentés sous la forme d’extraterrestres pop. Mais que diable, la mode a-t-elle avec les petits bonhommes verts venus d’ailleurs ?
Jeremy Scott a encore frappé dans le monde de la mode et sa nouvelle lubie stylistique ? Transformé ses modèles humanoïdes en version extraterrestres. Ainsi, pour sa nouvelle campagne Hiver 2018, diffusée sur le compte Instagram de Moschino, les mannequins ont été transformés en extraterrestres stylés grâce à un maquillage travaillé sur la peau avec plusieurs coloris vifs (du jaune au vert). Comme d’habitude, Jeremy Scott s’entoure du gratin de la mode et cette fois, le styliste des stars a fait appel aux plus grands modèles de la planète, de Kaia Gerber à Gigi Hadid. La campagne fait suite au défilé qui s’est déroulé à Milan en février dernier et où, déjà, mannequins à la peau rouge, bleu ou verte, défilaient dans un décor très futuriste. Les extraterrestres fascinent les humains depuis des lustres et nombreux sont les chercheurs, spécialistes, réalisateurs à essayer de percer les mystères hors des frontières humaines. Il suffit de répertorier le nombre de films avec des extraterrestres (de la Guerre des mondes à Mars Attacks) pour comprendre l’engouement de l’humanité pour ces êtres venus d’ailleurs.
Ce n’est pas la première fois que la mode s’entiche des petits bonhommes verts pour sa communication et ses inspirations. Ainsi, l’année dernière, Gucci s’était inspiré des films d’anticipation des années 50-60 pour toute une campagne de pub destinée à présenter la collection hiver 2017. La vidéo s’articulait dans différents décors inspirés de films et séries, de Star Trek à Barbarella. Des scènes aussi loufoques que kitschs qui se déroulaient autant dans une navette spatiale que dans un champ de vaches avec un tyrannosaurus. La mode repousse ses propres limites et les standards de beautés d’hier, très « marketés », sont remplacés par plus de singularité et de différence (même si cela ne représente pas encore la majorité dans la sphère mode). Ainsi, l’esthétisme pop lié à l’idée que nous nous imaginons des extraterrestre pourrait simplement être une nouvelle façon de s’ouvrir à des beautés différentes et les accepter telles qu’elles sont. Cet engouement envers la différence serait-il un message d’amour et d’acceptation de soi et des autres ? Peut-être, du moins, espérons-le.
Les grandes maisons ne sont pas les seules à s’enticher d’une nouvelle esthétique hybride rappelant la dégaine d’Alien (le personnage approximativement sympathique de Ridley Scott). Sur Instagram, le duo joliment nommé « matieresfecales » détourne les codes d’une apparence dite « normale » et « humaine » en quelque chose d’hybride et d’irréelle grâce notamment, à l’utilisation de maquillage et d’autres artifices. Sur leur compte Instagram, le couple partage avec leurs nombreux followers, des photos et vidéos de leurs looks toujours plus surprenants, repoussant sans cesse les limites du « politiquement correct »et des normes.
La tendance traverse les arts, ainsi, pour la nouvelle pochette de son album « Au Pire », Jul aussi a fait appel à un extraterrestre, posté derrière lui sur une moto et habillé de la même façon que l’artiste français. D’accord.