Bramsito en est à ses Prémices, il nous raconte tout !

À l’occasion de la sortie de son premier album solo : Prémices, on a rencontré le jeune Bramsito produit par Booba et signé sur son label Sept Corp. On a d’abord du mal à le reconnaitre, avec un casque de moto sur la tête, serait-ce un clone des Daft Punk ? Un perfecto en cuir clouté, des Docs Martens qu’il vient tout juste d’acheter, on voulait en savoir plus. Sous ce total look black, sobre et chic, on se demande ce que Bramsito peut bien avoir à nous dévoiler. Rencontre.

Prémices, ça convient bien à ton premier album ? Tu vas te reposer maintenant ?

Au début l’album ne devait pas s’appeler comme ça. Ce que j’ai voulu dire avec ce titre c’est que ce n’est que le début, la suite annonce du lourd. Pour l’instant je fais la promotion de l’album j’ai toujours quelque chose à faire, une interview… Dès que tout ça sera fini, je reprendrai le studio, pas de repos, que du taff !

En t’écoutant sur Instagram, on se dit que tu as la voix d’une veille âme. Quels artistes t’ont influencé pendant ton enfance ?

Jean Jacques Goldman, Ray Charles c’est peut-être ce qui m’apporte ce côté vieille âme un peu soul. J’ai beaucoup écouté Tabu Ley Rochereau (le papa de Youssoupha). J’étais très variété, j’ecoutais Balavoine, de la musique congolaise aussi, et bien sur beaucoup de rap, d’où aussi ce côté urbain.

Tu chantais déjà à cette époque ?

Quand j’étais petit non. J’étais un grand consommateur de musique j’en écoutais beaucoup, mais je ne savais pas que j’allais chanter un jour. Je faisais du piano depuis l’âge de 7 ans, j’ai commencé à composer à l’âge de 14 ans, puis c’est à l’âge de 20 ans que j’ai commencé à me lancer plus sérieusement dans la musique.

Après avoir écouté le titre « Best friend » où tu essais de détourner ta meilleure amie des mauvais garçons, même si tu dis que c’est un amour impossible (et que du coup ça va juste rester ta pote), tu crois en l’amitié fille-garçon?

Pour moi c’est impossible à partir du moment où la fille elle te plait, y’a une barrière qu’a déjà été franchie, ça peut déborder à n’importe quel moment… Après j’aime l’idée que ta femme soit ta meilleure amie, vous vous connaissez par cœur, c’est les meilleures relations.

Ton discours sur l’amour depuis CIAO a changé, (« fidèle je ne le suis pas car jsuis maudis par le bonheur »). On dirait que tu restes loin de l’amour sans cesse. Maintenant t’as envie de mettre ton orgueil de côté pour une fille, t’es même prêt à te manger sa messagerie, qu’est-ce qui a changé, tu t’es rangé ?

Je commence un peu à grandir, j’ai 23 ans c’est là où on commence à concrétiser ses projets mais sinon c’est vrai que dans mes textes on dirait que j’ai une espèce de rejet de l’amour, que j’en ai peur. Ça vient surement de mon vécu. On va dire que je commence à me ranger, mais après « Rappelle », c’est qu’une situation. Quand t’es en couple, et qu’il vient juste d’avoir une grosse embrouille, t’attends qu’elle te rappelle, t’as envie de la rappeler mais tu n’as pas envie… C’est juste une situation chiante à laquelle beaucoup d’entre nous ont été confronté.

Tu évoques souvent ces femmes qui seraient prête à beaucoup pour de l’argent, pour la « fame » y’en a qui michtonnent beaucoup ou c’est juste une légende ?

C’est vrai, y’a des femmes qui michtonnent beaucoup, mais elles sont très subtiles ! On m’a déjà dit « eh mais tu crois que je suis là parce que tu t’appelles Bramsito, je m’en fou que tu sois Bramsito… » mais en verité, c’est celles-là les michtos ! Elles sont faciles à repérer, elles savent pourquoi elles me parlent, malheureusement pour elles, y’a rien à gratter avec moi !

Dans « Problèmes », tu dis : « Gucci, Louis Vui, Zanotti, pour plaire aux femmes est-ce ça le prix » ? C’est quoi ton rapport à la mode ? La pièce préférée de ton dressing ?

Je m’habille plutôt classe, quand tu sors, que tu vas en boite, les filles elles sont souvent dans les tables où les mecs sont bien sapés. J’aime bien la mode, mais je ne suis pas forcement quelqu’un qui va se saper comme un fou. Je prends soin de moi, mais je la joue plutôt sobre. Ma pièce préférée, c’est mon pull Balenciaga avec le logo partout en oversize.

Ton son”Injustice” était assez étonnant, as-tu prévu de faire d’autres sons engagés?

Bien sûr, j’ai prévu de faire des sons engagés. À cette époque, on ne me connaissait pas pour des titres engagés, que pour des sons qui enjaillaient. Du coup je me suis dit : pourquoi pas continuer à faire des prod qui enjaillent, mais cette fois raconter quelque chose de triste. Quand tu fais juste un truc triste, ça n’attire pas vraiment l’oreille des gens. Depuis c’est devenu « mon truc », un thème « sad » mais avec une prod forte qui donne envie de bouger.

T’as eu des retours de la famille Traoré ?

Avec Assa, la sœur d’Adama Traoré, on s’est souvent croisé. Sur le tournage d’« Injustice », y’avait ses frères. On se donne de la force, parce que c’est une histoire qui me touche beaucoup. Ça aurait pu être ma sœur qui mène ce combat pour moi, donc je lui voue un grand respect.

J’imagine que t’écoutais Booba quand t’étais petit, ça fait quoi de collaborer avec le duc, quand on a grandi avec lui ?

C’est une sensation tellement bizarre, il a su traverser toutes les époques, tout le monde a grandi avec Booba. Maintenant je suis là, je fais un feat avec lui comme si tout était normal… “Sale mood”, ce n’est pas comme si c’était un petit son en plus, toute sa fan base le connait par cœur, c’est vraiment énorme pour moi.

T’as feater avec de grandes voix françaises comme Soprano et Booba mais tu fais aussi beaucoup de franglais dans tes textes. Est-ce qu’il y a un artiste anglophone avec lequel tu aimerais collaborer par la suite ?

Booba c’est mon producteur, on a cette relation de producteur artiste, on veut tout déchirer. Soprano, on lui a demandé un feat il a accepté direct, c’est quelqu’un de très généreux. Je les vois tous les deux comme des boss dans leurs domaines, Booba c’est le boss de l’urbain et Soprano, de la pop urbaine. Ils sont trop forts. Après si je devais collaborer avec des artistes étrangers, j’aime beaucoup Drake, Wizkid, Tory Lanez il est super chaud, il a des mélos incroyables. Rihanna c’est sûr, même si elle ne fait plus trop de son maintenant, elle est partout, c’est une marque à elle toute seule !