Repérée à l’âge de 18 ans, l’artiste londonienne Nilüfer Yanya construit sa musique sur ses racines éparses: un peu de Turquie, un zeste de Barbade et une lichette d’Irlande. Derrière ce shaker explosif on comprend mieux les intentions de la jeune femme et le titre de son premier album: Miss Universe. Un voyage musical comprenant décollage, turbulences et atterrissage. Balade entre rock, indie, folk, jazz et soul, ses influences sont diverses. Attachez bien votre ceinture !
Dans quoi je m’embarque ? On est en droit de se poser la question quand entend le premier titre de Miss Univers, annonce d’une hôtesse de l’air pour un voyage très spécial: ” Welcome to Way Health”, un voyage vers le bien-être. L’album démarre ou décolle plutôt sur une guitare incontrôlable, un mouvement de panique presque. La chanteuse évoque ses angoisses, ses tortures d’esprit comme dans “In Your Head” dont le clip tourné à Las Vegas oscille entre mirage et réalité.
Quelques turbulences mais un atterrissage en douceur
Pas de panique pourtant. On est sûr d’être bien accompagné avec Nilüfer Yanya qui prend pour mentors des noms comme Amy Winehouse, Nina Simone ou encore les Pixies et peut se vanter d’une guitare qu’elle maîtrise à la perfection. Une fois l’appareil stabilisé l’album prend une tournure plus douce avec des sonorités aux reflets lagon plus jazz et soul comme dans “Paradise” et “Baby Blu“. A travers les quelques perturbations rencontrées, la voix se fait plus enveloppante, rassurante et s’écorche parfois sur des peurs que nous affrontons tous: l’amour, l’attachement et le deuil.
Dernière annonce du personnel à bord avec une pointe d’humour: “Maintenant vous êtes prêt à vous sentir mieux et vivre plus longtemps”. La note finale de l’album se fait sur “Heavyweight Champion Of The Year“, une ode au lâcher prise. C’est bon vous pouvez arrêté d’agripper votre accoudoir.
Miss Universe de Nilüfer Yanya/ (Ato/Pias)/ Sortie le 22 mars