Modzik

Megan Thee Stallion est devenue en quelques années une valeur sûre du rap américain, son style moderne mais avec des accents old school scandalise et dynamite le vieux rap de papa.

C’est la frénésie dans le rap américain autour de la sortie du dernier opus de Megan Thee Stallion, elle est très présente dans les médias américains notamment l’été dernier dans les rubriques faits divers car elle s’est fait tirer dessus par son ex le rappeur Tory Lanez, ce dernier a prétendu qu’elle le battait lui qui mesure plusieurs dizaines de centimètres de moins, une défense qui a provoqué beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Ce genre d’affaire depuis son arrivée dans le businee a construit son image. Les sites online du pays, le savent et dès qu’ils publient un article ou une news sur elle, ils sont assurés d’avoir des vues en augmentation.

Cette « Grande gueule » qui assume son physique d’étalon dans le rap, dit toujours ce qu’elle pense surtout en matière d’hommes et de sexe. Elle insiste sur certaines parties du corps très intimes et les mots à ne pas dire devant des enfants reviennent constamment dans ses paroles, c’est sa marque de fabrique pour les femmes et hommes qui assument une certaine manière de vie des temps modernes.

Originaire de Houston, la capitale mondiale des laboratoires et hôpitaux, sa mère décédée récemment, insistait sur la connaissance pédagogique avant les plaisirs de la vie comme la musique. Notre rappeuse commence donc une carrière médicale pour obtenir un diplôme dans le domaine de la santé.

Elle revient finalement dans le rap qu’elle affectionne depuis son adolescence, elle arrive avec un style coup de poing et des clips composés de couleurs et chorégraphies suggestives et impeccables à chaque fois, ses détracteurs la cataloguent rapidement dans un style très proche de Cardi B ou Nicki Minaj, mais Megan arrive à se différencier dans son attitude davantage hardcore dans ses mots comparé à Nicki Minaj et une image moins vulgaire que Cardi B.

Son troisième album Good news sort finalement cette année, une grosse production signée sur le label 300 (Gunna, Young Thug, Migos), il était très attendu et c’est plutôt réussi. Ses titres solos sont meilleurs que les featurings, on retrouve dans les invités : Beyoncé « Savage (remix) », « Freaky girls » featuring SZA ou « Do it on the Tip » avec les City Girls.

Il y a aussi des bangers assurés avec »Don’t rock me to sleep », « Go Out » avec Big Sean et 2Chainz ou « Body » et ce clip très sensuel et provocant mais avec Megan c’est son quotidien de toujours surprendre.

Des productions calibrées pour frapper fort dans les enceintes et auprès d’un jeune public amateur de ce nouveau son urbain très saccadé. Ses fans apprécient avant tout ses paroles crues et sans équivoque de femme libre.

Megan The Stallion, c’est une musique urbaine haut de gamme et une stature de rap star et notre texane n’a qu’un seul geste pour ses détracteurs le middle finger, devenu sa meilleure réponse.