Après le succès et la fraîcheur de leur premier album et avoir trébuché ensuite avec leur second album Caracal surproduit et manquant de saveur, le duo britannique Guy & Howard Lawrence revient avec un 3ème album dont le titre annonce la couleur : Energy, qui tente de renouer avec leurs débuts sur le dancefloor. Alors pari réussi ou non pour les deux frangins ?

Si l’album compte 11 morceaux avec de nombreux invités de marque comme Kelis, Channel Tres, slowthai, Mick Jenkins, Fatoumata Diawara, Blick Bassy, Kehlani, Syd et Common, une version deluxe offre quelques bonus dont un avec Khalid.

Ce n’est certainement pas anodin si Guy & Howard n’ont invité que des artistes de couleur (dont l’un du Mali et l’autre du Cameroun) comme pour rappeler une bonne fois pour toute les racines tribales d’une house music qui se veut universelle émaillée de toutes ses influences et sous-genres. Un bel hommage somme toute. Le tout étant un disque pour faire la fête, prêt à enflammer le dancefloor tout en offrant de nombreuses et riches couches sonores, le tout servi avec des beats 4×4 house redoutablement efficaces.

Sans pour autant effacer leur univers sonore propre, ils laissent néanmoins chaque invité mettre son empreinte géographique sur leur musique : la chanteuse malienne Fatoumata Diawara rend hommage à son pays et à son continent sur le vibrant «Douha (Mali Mali)”. Quand aux rappeurs rappeurs Aminé et Slowthai, ils passent à la vitesse supérieure sur «My High», tandis que la nonchalence du R&B de Kehlani et Syd, s’harmonisent joliment sur «Birthday», leur symbiose enveloppant le coté rêveur du morceau.

Si Caracal était surproduit, sirupeux, empoulé et au final par trop ennuyeux, Energy se montre plus compact (d’une durée de 40 minutes), plus nerveux, multipliant les effets rythmiques et les couches sonores tout offrant un bel écrin à chacun de leur invité, sans oublier 2 intermèdes à la pure sauce Disclosure. Cependant on ne peut s’empêcher de ressentir un manque de fraîcheur, comme celle dont ils su faire preuve à leurs débuts, comme si leur talent de producteurs s’avérait néfaste à l’éclosion de l’émotion la plus brute et débridée. En espérant les retrouver avec cette énergie-là sur scène…

Pour découvrir l’album en entier :

En guise de bonus, retrouvez les frères Lawrence dans un mix exclusif pour Cercle en Croatie :