Longue chevelure brune aux boucles anglaises, teint et cils de poupée et cape avec noeuds XXL… C’est Noël et Claude Fontaine nous fait doucement penser à ces poupons de porcelaine que nous rêvions d’avoir. Un nom français évoquant les vers les plus poétiques, pourtant la jeune femme nous vient du pays de l’oncle Sam. Mais le vrai voyage de Claude Fontaine réside dans sa musique. Un savant mélange de bossa aux accents brésiliens bercée par un rock steady qui semble tout droit sorti des ruelles de Kingston. Un hommage à l’idée d’une musique universelle véhiculé par le mouvement tropicalia et ressuscité par la chanteuse qui n’hésite pas à s’entourer de grands noms comme l’incroyable guitare de Tony Chin pour “Cry for Another”. Lana Del Reggea, voilà un surnom qui lui seille à merveille.

Photos: Justino Esteves 

Ton album est l’un des plus rafraichissants de cette année 2019. Tes inspirations sont diverses, roots, steady, bossa… Comment se sont fait les rencontres ? 

Je vivais à Londres pour une courte durée. J’ai découvert rue Portobello un disquaire de légende, Hornest Jon’s. J’ai poussé la porte de la boutique et je suis tombée amoureuse de leurs trouvailles. Ils sont spécialisés en world music et c’est là que la bossa nova et le reggae m’ont pris par la main. Deux genres dont je n’étais absolument pas familière avant. J’ai donc décidé d’enregistrer quelque chose qui serait comme une lettre d’amour à ces deux familles.

Effectivement, tes chansons sont autant de tirades amoureuses. D’ailleurs ton nom évoque quelque chose de très littéraire, Claude Fontaine, pourtant tu es Américaine. 

Mes parents sont francophiles, ils adorent tous ce qui est français. Ils aiment le vins français , la gastronomie française, la littérature… Tous les étés, nous allions un peu partout dans l’hexagone. Le nom français était donc de rigueur (rires). Après les Trans Musicales je vais d’ailleurs passer quelques jours sur Paris pour ma dose de musées etc.

© Justino Esteves
© Justino Esteves

Avant de tomber dans ce style musical qui fait ta signature, quel genre de musique écoutais-tu ? 

J’écoutais beaucoup de Jazz, de blues… je crois que c’est d’ailleurs mes premiers amours musicaux qui m’ont naturellement guidé vers la bossa, le reggae et ce qui s’en suit car ce sont des genres tous aussi classiques , intemporels et révélateurs de chacune de nos époques.

Ton style a d’ailleurs quelque chose de classiques/parisien. 

J’adore le vintage pour les mêmes raisons que j’aime ce genres de musiques. Quelque chose d’intemporel.

Le voyage de tes rêves ?

Le Brésil et la Jamaïque évidemment, je n’y suis pas encore aller, ça serait un achèvement.

Si tu devais emporter un vêtement pour ces contrées lointaines 

Des robes et encore des robes , c’est mon obsession.

© Justino Esteves