Couronné de succès et égrainé de conférences, l’édition 2018 du MaMa Festival s’est tranquillement terminée vendredi soir. Une dernière soirée notamment animée par les révélations Suzane et Miel de Montagne.

On la qualifie régulièrement de Stromae au féminin, de simili-Yelle sur le style frange-combi et de fortes ressemblances artistiques avec Eddy de Pretto ou Christine and The Queens. Pourtant, Suzane n’est rien de tout ça. Dans sa combinaison bleue, la jeune femme est à la barre de A à Z : textes, compositions, danse et solos de clavier ou de melodica… Elle fait tout et se donne à fond pendant une quarantaine de minutes, et ce pour une salle d’à peine 100 personnes reparties conquises (en tout cas le premier rang, qui s’est vraiment défoulé). Un tableau très éloigné de celui des dernières Francofolies et des Solidays, où  des milliers de personnes s’étaient amassées pour danser devant l’interprète de “La Flemme” et “L’insatisfait”. Mais chose est sûre que Suzane continuera à faire parler d’elle dans les mois à venir, avec un premier concert parisien fixé le 13 décembre aux Etoiles et un album pour début 2019.

Et on continue de cheminer Pigalle et son effervescence pour s’arrêter dans sa mythique salle des Trois Baudets où un peu de jazz s’impose avec le groupe de Mamas Gun. Juste de quoi chauffer doucement la salle et préparer le terrain pour l’arrivée d’un Miel de Montagne très en forme. Ça fait quelque temps qu’on suit l’énergumène, signé chez le label Pain Surprise et ancien coloc de Jacques et Oklou (d’où on sent qu’il n’est pas sorti indemne) et qu’on est fans de ses clips barrés comme Slow pour mon chien. C’est d’ailleurs avec ce titre qu’il  enflamme la salle en proposant  à deux parfaits inconnus de monter sur scène et de danser avec lui. S’enchaîne ensuite ces tubes “Et Pourquoi pas” et “Petit Garçon”; la mayonnaise, voir le miel, monte, monte. On repart conquis et avides de nouvelle friandises de ce cher Miel de Montagne 🍯

Rendez-vous l’année prochaine pour une édition 2019 qui, on l’espère, sera à l’image de ce que nous offre le MaMa en faisant bouger Pigalle depuis déjà huit ans !