Fashion Week Lisboa : Olga Noronha, hommage à la ville des marins

A l’instar de l’hymne national portugais consacré aux marins, la créatrice Olga Noronha rend hommage à l’univers de la mer dans sa nouvelle collection de parures Automne/Hiver 2016-2017 présentée lors de la Fashion Week de Lisbonne. Comme un clin d’œil au quartier d’Alfama, où l’on a croisé quelques marins en uniformes, Olga interprète à sa manière et avec son talent stylistique et artistique cette prédominance marine qui souffle paisiblement dans les rues de Lisbonne.

Dans chacune des pièces imaginées par Olga pour cette nouvelle saison, on retrouve ces indices relatifs aux mondes de la mer, des sirènes, de la vie dans les profondeurs marines… Collection privilégiée qui retrace l’histoire même du Portugal, ces colliers et scaphandriers en formes de coquillages reflètent une esthétique à la fois humble et riche. L’extrême beauté et la dichotomie délicatesse/violence des pièces de la créatrice aboutissent à une série de sculptures qui transforment les récifs de corail en armures.

S’inspirant en premier lieu des poissons dits combattants, Olga s’est engagée dans un ‘combat stylistique’ en relevant le pari de créer une collection à la fois sauvage, primaire et sophistiquée, brillante et colorée. En effet, les tons de rouges et de bleus se déclinent à l’infini sur les parures comme sur les drapés qui rappellent les nageoires fines et délicates de ces poissons… Incrustée de nacres, de corail, de cristaux, de pierres précieuses et recouvertes partiellement d’écailles de saumons, chaque silhouette simule ‘l’homme-poisson’.

Sensible à la préservation de l’équilibre entre la nature et l’homme, la créatrice Olga Noronha a donc ouvert ce deuxième jour de la Fashion Week de Lisbonne en donnant le ton. Les confections présentées prennent formes et évoluent au fur et à mesure du défilé dans un cadre vraiment incroyable. La fluidité des drapées légers qui s’envolent derrière les mannequins, tout en les accompagnant, contraste avec la solidité brute des parures qui entourent le cou, la poitrine ou le torse des mannequins. Les silhouettes avancent comme des sirènes hors de l’eau, perdues dans tant de lumière mais voguant au large, guidées par le chant envoûtant des magiciennes marines.

Comme les poissons dits combattants, Olga compte bien défendre son petit bout de territoire et partir à la conquête de la modosphère au delà des frontières !

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Photo : Rui Vasco