Ce mercredi 7 juillet, s’est tenu le défilé de la 50e collection haute-couture Automne-Hiver 21-22, par Balenciaga. La dernière en date, s’était tenue en 1968, par le fondateur de la maison lui-même. Après 53 ans d’attente, Demna Gvasalia, nommé directeur artistique de la maison depuis 2016, reprend, non sans risque, la mission de faire renaître de ses cendres la haut-couture Balenciaga.

 

Le show a eu lieu dans le salon de Cristobal Balenciaga, avec en son sein, un public très prestigieux. Parmi les invités, on peut citer Bella Hadid, Anna Wintour, Lewis Hamilton, James Harden, Eward Ennninful, Selma Hayek ou encore la surprise, avec la présence de la chanteuse Aya Nakamura.

Les codes du quotidien transposés à la couture

Demna Gvasalia réalise ici le premier défilé haute couture, depuis la fermeture de la maison par son fondateur. Pour la première fois également, la collection Haute Couture comprend un vestiaire autant masculin, que féminin, avec en final des robes de mariées genderless.

Dans une atmosphère épurée, les mannequins défilent en étant uniquement accompagnés de leurs bruits de pas. En référence aux présentations du Cristobal, le show commence par une succession de total-looks noirs. Parmi les 63 looks de la collection, il s’agissait tout d’abord : de costumes unisexes, de vestes de tailleur, ou encore de jeans XXL rembourrés. Au fil des passages, les pièces deviennent de plus en plus audacieuses et sculpturales. On retrouve les jeux de volume et de structure, qui font la signature des ateliers Balenciaga.

L’anti-conformisme dans la haute-couture

Par exemple, un pardessus double boutonnage à longueur de cheville a été fini dans un pied-de-poule propre, avec les épaules extra-larges. Les robes de cocktail sont monumentales, accompagnées de chapeaux noirs. On remarque également les vestes en fausse fourrure, associées à des jeans “mom”, des cols roulés avec des pantalons en cuir de crocodile.

On remarque dans l’allure des mannequins, les escarpins à talons ou les bottes s’arrêtant aux genoux. Enfin, la couleur qui marque les esprits, est celle de la robe de chambre jaune poussin XXL. Le défilé se clôture sur une robe de mariée voilée énigmatique, un blanc transparent tombant de la tête au pied, incarnant l’énergie présente tout au long du défilé.

Un retour dans la cour de la Haute couture réussi pour Gvasalia, qui a su réinterpréter sous un prisme ultra-moderne, l’héritage riche de la maison.