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Filip Custic, artiste multidisciplinaire hispano-croate, crée des “peintures virtuelles” futuristes où l’homme rencontre des objets du quotidien. Inspiré par l’univers et la science, il utilise une combinaison de direction artistique, de photographie, d’installations et de montage pour créer ses chefs-d’œuvre numériques. Une façon unique de représenter le corps humain, afin de donner un sens nouveau et souvent personnel à quelque chose d’ordinaire. Une esthétique proche du travail de Marcel Duchamp et du mouvement DADA, ce qui lui vaut de nombreuses collaborations mode et musique. Zoom sur cet artiste qui transforme la “normalité” en vision surréaliste.

Les projets de Fili Custic nécessitent une grande quantité de pré-production et de planification post-production, c’est pourquoi il considère Photoshop comme son outil principal, plutôt que son appareil photo. Dans son processus, il commence souvent par dessiner ses idées avec des détails extrêmes et ensuite trouver les objets. Après cela, il prend des photos de tous les objets (il inclut les humains dans cette catégorie) et ensuite il construit sa “peinture virtuelle”.

Filip Custic, Rosalia, visuel du titre “Que no salga la luna”

Bien qu’il puisse sembler que l’art l’ait conduit vers les marques de mode pour lesquelles il crée des campagnes élaborées, c’est en fait la mode qui a libéré sa créativité. Pour Filip Custic, l’inspiration ne manque pas car il puise de ses propres expériences et de son identité queer, ce qui donne des images très sensuelles.

C’est un style, très personnel, qui a permis à l’artiste de collaborer à de nombreux projets avec Kenzo, Chloé, Louboutin, Delpozo, Palomo Spain, Camper ou encore Lilith une ligne de bijoux par la créatrice Sita Abellan, d’inspiration tribale et avec une forte présence d’éléments naturels comme les serpents et les signes astrologiques. Mais c’est surtout avec la chanteuse espagnole Rosalía, pour son album El Mal Querer, qu’il a façonné l’étendu de son identité visuel avec pour chaque titre une image en mouvement. Un travail de longue haleine utilisant la technologie, la présence de l’iconographie religieuse et artistique au travers de la personnalité de Rosalía, brisant ainsi les frontières terrestres de la simple photographie.