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Le graffiti et l’Afrique malgré la multitude de talents locaux, cette composante de la culture Hip-Hop a toujours eu du mal à s’imposer, aujourd’hui les mentalités ont changé et maintenant des villes comme Abidjan s’affirment avec leurs œuvres murales et des projets comme Abidjan Graffiti.

Abidjan, capitale économique de la Cote d’Ivoire et de cinq millions d’habitants est devenue une place forte dans le développement de l’art et la culture urbaine en Afrique.

Le Hip-Hop a imposé le rap en Afrique et moins la danse qui commence à s’imposer sur tout le continent avec émergence des réseaux sociaux et de la nouvelle génération de rappeurs et artistes afros.

Le graffiti qui était à ses balbutiements, il y a quelques années connaît un virage décisif même si cela reste encore à développer au sein des institutions. Mais certaines associations et certains activistes comme Mobio Hermann APOHI derrière Abidjan Graffiti n’ont pas attendu les années.

Son dernier projet photographique s’intitule ‘‘Odyssée au cœur du Musée virtuel des Graffiti d’Abidjan’. C’est un projet lauréat de l’appel à projets ‘‘On Est Ensemble’’ lancé par l’Institut Goethe d’Abidjan.

Ce jeune photographe indépendant a réussi à nous donner l’envie d’en savoir plus sur son travail « J’ai commencé à faire les photos sur les graffitis d’Abidjan en 2020, plus précisément dans le mois d’aout. Par ailleurs, j’ai mûri ce projet au début du 2^ème trimestre de l’année 2020.

Il convient peut-être de situer en quelques lignes le contexte de ce projet qui est en effet indissociable de la crise sanitaire (COVID-19) qui a frappé de plein fouet le secteur artistique (confinement, fermeture des salles de spectacles, fermeture des galeries d’arts…) et privé le grand public de spectacles et autres évènements artistiques.

Du fait de leur distribution géographique à travers les quartiers de la ville d’Abidjan, les graffitis n’ont toujours pas été faciles d’accès. Et avec le confinement et la réduction de la mobilité du grand public, ils étaient désormais beaucoup moins accessibles.

C’est donc l’idée de rendre accessible, grâce à internet, au grand public (un public dont les déplacements étaient limités du fait des mesures confinement et distanciation sociale anti-Covid-19), les graffitis réalisés à travers Abidjan par de jeunes artistes locaux qui a donné naissance au projet Odyssée au cœur du Musée virtuel des Graffiti d’Abidjan.

Ainsi, depuis la maison, le bureau ou tout autre lieu (sans se déplacer), tout le monde peut visiter à partir d’un téléphone portable, d’une tablette ou d’un ordinateur connecté à internet, notre “musée virtuel des graffitis d’Abidjan “. »

On est admiratif devant ses choix visuels avec des graffitis surprenant par leur créativité et leur liberté artistique. A Abidjan, le mobilier urbain, notamment les façades des murs jouxtant les grandes rues, sont de plus en plus conquis par les graffitis, œuvres de talentueux jeunes artistes, qui trouvent là, à la fois, le moyen d’extérioriser une pensée, un point de vue ou une émotion et de sortir de l’invisibilité artistique dans laquelle ils se trouvent enfermés, pour la plupart.

Ces créations artistiques murales urbaines, en pleine expansion dans la ville d’Abidjan, sont en majeur partie les initiatives personnelles des artistes ou groupement d’artistes. Aussi s’agit-il pour ces jeunes, outre l’exercice du droit à la liberté d’expression, de l’appropriation de territoires publics et de leur transformation en scènes artistiques. Par ailleurs certains graffitis relèvent de la demande des autorités municipales ou des habitants du quartier pour l’embellissement de la ville et du quartier. »

Si vous voulez soutenir le travail de Mobio Hermann APOHI et d’Abidjan Graffiti, il souhaite photographier les œuvres de plusieurs grandes villes ivoiriennes, vous pouvez visiter son site internet et faire connaître au monde ses photos.