Adidas aime la jeunesse et la créativité et pour le prouver, le label allemand a créé le projet “The Creators Source”, un incubateur de créativité dédié à la nouvelle génération artistique. Il s’agit d’un concours qui accompagne les meilleurs artistes dans les domaines de la musique et de l’art. Dans la catégorie musique, un jeune créatif sort du lot grâce à des productions musicales aux beats endiablés teintés de hip-hop et il s’appelle Madijuwon. Modzik lui a posé quelques questions avant sa performance au festival Peacock Society de Paris, le 6 juillet, dont Adidas est l’un des partenaires. 

Madijuwon

Qui se cache derrière ton pseudo Madijuwon ?

Madijuwon : Madijuwon est un mélange de plein d’idées et d’influences différentes. Il s’agit de mon surnom que j’ai depuis (presque) toujours “Madi” (en référence à Madinina qui signifie Martinique en créole). Ensuite, “Juwon” vient de mon goût prononcé pour le sport et d’un joueur en particulier, qui s’appelle Hakeem Olajuwon et qui était un grand basketteur NBA à l’époque. Le dépassement de soi et la performance m’ont toujours plu et comme j’aime ces références, j’ai trouvé ça fun. Mais tu vois, malgré tout, les gens ont quand même tendance à m’appeler “Madi”.

Qui es-tu et d’où viens-tu ?

M : Je m’appelle Alex, j’ai 27 ans et je suis originaire du Sud de la France. Je suis né et j’ai grandi à Cannes mais depuis 7 ans je vis à Lyon et c’est d’ailleurs dans cette ville que j’ai rencontré mon manager.

Quel est ton rapport avec la musique ? Quand as-tu commencé à composer ?

M : La musique est un élément prédominant depuis toujours dans ma vie. J’ai commencé quand j’étais au lycée la MAO (musique assistée par ordinateur). Avant cela, j’écoutais pendant des heures et des heures des sons à la sortie des cours. Je pense que la musique a le plus beau des messages, à qui veut bien l’entendre. Je suis une âme sensible, je me suis donc pris au jeu.

Madijuwon

Peux-tu me parler de tes influences musicales ?

M : Je n’ai pas d’influences particulières à te donner car tout m’inspire en musique et j’écoute vraiment de tout.

As-tu des exemples ou des personnalités que tu admires ?

M : Je parle assez souvent de Pete Rock, dans le style « beatmaker » car c’est un génie qui a fait beaucoup pour toute une génération, un peu comme ce qu’a pu faire FlyLo, plus récemment. Ce sont des personnes qui sont arrivées avec quelque chose de nouveau et de différent et dans ce milieu, c’est respectable. Aujourd’hui, j’admire le travail de 20syl (Hocus Pocus,C2C), je suis fan de tout ce qu’il est capable de faire, la manière dont il le fait et de son humilité, il m’inspire vraiment.

Tu danses également ! Depuis combien de temps ?

M : Je danse depuis 10 ans, j’ai commencé en première au lycée. Au départ, je ne me prédestinais pas forcément à ça mais finalement, aujourd’hui, je l’enseigne.

Comment peut-on qualifier ton style de musique et de danse ? Si on peut les définir, évidemment.

M : Pour moi, ce qui importe dans la musique est l’auditeur et son interprétation. Dire que ma musique est “comme ça” ou “comme ça”, c’est la placer dans une case et je n’aime pas ça. J’apprécie la liberté dans la musique et personnellement, j’essaye tout. Après, on ne peut pas le nier, le hip-hop en est la principale base, et je pense qu’en tant que jeune ayant grandi dans les années 2000, j’aime beaucoup la musique électronique et expérimentale. Ma musique est un mélange de toutes ces références.

Madijuwon

Si tu devais choisir entre la musique et la danse, est-ce que tu pourrais faire un choix ?

M : Pour le moment, j’ai encore un peu de mal car c’est une question existentielle… Cependant, quoi qu’il se passe et même si la musique prend beaucoup plus de place dans ma vie, j’aurais toujours une approche artistique liant la danse, c’est certain.

Comment te sens-tu après ta nomination au « The Creators Source » et suite à ton intégration au label Roche Musique ?

M : Je vais être honnête avec toi, je suis encore très surpris et heureux car c’est beaucoup d’émotion en très peu de temps. Ça me met un peu de pression car Roche Musique est un label que je connais depuis 4 ans et j’écoutais déjà pas mal de leurs sorties quand j’en étais au point 0. Maintenant j’en suis là, c’est cool et j’ai envie de faire de grandes choses

Peux-tu me parler de tes futurs projets ?

M : Je travaille actuellement sur la sortie d’un EP chez Roche, sinon pour la scène je suis très fier car je joue au Peacock  Society le 6 juillet.

Malgré tout ça, tu comptes quand même partir en vacances ?

M : Ça change un peu le programme, mais avec ma copine, on va certainement partir un peu dans le Sud. Retourner à la source pour fêter ça avec mes proches va me faire du bien.