Depuis qu’on les a découvert grâce au label Bromance, chacune de leurs superbes vidéos est un petit événement avec un univers visuel hyper fort : qui ne souvient pas de l’amitié masculine ambiguë de « Virile », la virée électro à Algers dans « Territory » et la dernière en date « Heaven » en forme d’ode à la paternité ? Aujourd’hui alors que sort enfin leur premier album Dancehall, le duo livre une autre vidéo aussi forte qu’à l’accoutumée avec « Queens », une veillée funèbre tournée les Landes.
Pour mémoire, The Blaze est composé de Jonathan et Guillaume, deux cousins respectivement réalisateur et compositeur, originaires de Dijon, qui jouent à cache cache avec les médias mais écument les scènes des festivals tels que Pitchfork, Montreux, Coachella avec leur pop électronique dansante et mélancolique. Outre les morceaux qu’on l’on connait déjà, l’album recèle encore d’autres pépites à découvrir où ils usent -et abusent parfois- d’une sorte de recette musicale : les voix passées au vocoder sont très (trop?) présentes sur des intrus (rappelant parfois Jamie XX dans le meilleur des cas), sur des mélodies languissantes rehaussées autant de montées chromatiques synthétiques (« Rise ») que de riffs de pianos oldschool (« Mount », « Opening » ou encore « She ») ou de samples vocaux utilisés comme rythmes pas forcément élégant (« Faces »), le tout à grand renfort d’effets de reverb et autres pour un rendu sonore avec beaucoup de relief.
L’album Dancehall est somme toute plutôt correct avec toutefois pas mal de redites sans pour autant justifier le buzz qu’à connu le projet depuis ses débuts qui doit, il faut l’avouer, beaucoup à ses vidéos.