La semaine dernière l’espoir de la scène electro Fakear a enflammé La Maroquinerie à Paris. Nous avons rencontré le jeune caennais quelques heures avant de monter sur scène. Interview.

Fakear Loves Modzik
Fakear Loves Modzik

Modzik : Tu pourrais commencer par te présenter ?
Fakear : Je m’appelle Théo, je viens de Caen. J’ai 23 ans et j’ai gagné le Tremplin de la salle de Caen en 2012 au Cargo. Ça m’a permis de développer mon projet Fakear que j’avais en tête déjà depuis un petit bout de temps. J’ai fais tout mon lycée avec mon pote Superpoze et c’est à ce moment là que j’ai commencé à y toucher.

Modzik: C’était obligé pour toi de trouver un blase ?
Fakear : Carrément, déjà quand j’étais au lycée j’aimais pas mal de groupes avec des blases assez cools. Pour moi quand tu es artiste et que tu utilises ton vrai nom c’est que tu as déjà atteins un stade de maturité assez dingue. Par exemple Damon Albarn il se cache plus derrière le nom de Gorillaz maintenant.

Modzik : Dans une interview qui date d’un an, tu disais que Théo créait les musiques et Fakear approuvait ou non. On appelle pas ça être un peu schizo ?
Fakear : Ouais un peu ! C’est vraiment deux personnes en moi, c’est une forme de protection. Théo c’est toujours le gars qui se nourrit des expériences de la vie, des images et Fakear c’est celui qui va les retranscrire en musique. Fakear c’est vraiment l’interprétation musicale de Théo.

Modzik : Tu le gères comment ce succès fulgurant à 23 ans?
Fakear : Je suis entouré des gens que j’aime qui sont là depuis le début, qui ont adapté leurs attitudes en essayant de comprendre la pression. Et puis je viens pas de la culture club, c’est pas du tout ce qui m’intéresse. Je me prendrais toujours la tête sur comment faire un beau morceau au lieu de me préoccuper sur la tenue que j’aurais avant un concert. A partir du moment où je peux vivre, dormir, sortir et boire des coups le reste je m’en fiche. Je me méfie mais j’ai pas peur.

Modzik : Tu as commencé à jouer dans un groupe de rock. Du rock à l’électro il n’y a qu’un pas?
Fakear : Je me suis laissé embarqué, j’écoutais beaucoup de rock. J’étais un grand fan des Pink Floyd,, du rock progressiste qui utilisaient déjà des synthé. J’ai très vite écouté des groupes comme Portishead ou Radiohead qui font le pont entre les deux genres. Puis j’en suis venu à écouter des trucs plus précis du genre Bonobo mais ça été un travail de recherche sur deux ans.

Modzik : T’as pas mal voyagé, la prochaine destination qui pourrait influencer tes futurs sons?
Fakear: J’essaye déjà de digérer le Japon, je me suis pris une vraie claque. J’ai envie de rester dans le coin asiatique c’est vraiment magnifique. L’Asie m’attire de part une attitude très détendue, tu as vraiment l’impression qu’ils sont tous très zen. Ça m’a vraiment séduis, je pense qu’au final ma prochaine destination sera le Japon de nouveau.

Modzik : Concernant ton style vestimentaire, tu as aucune affinités avec la mode?
Fakear : Franchement j’ai appris à me fringuer il y a 3/4 mois, associer quelles fringues avec quelles chaussures. J’ai appris parce qu’il faut savoir gérer son image quand tu as un projet musical. J’ai deux, trois atomes crochus avec la mode mais je suis vraiment un débutant. Je prend pas trop de risques.

Modzik : Tu te vois où dans 10 ans?
Fakear : J’aimerai bien faire des musiques de films. Parce que ça m’a toujours un peu trotté dans la tête. Ou alors faire encore des concerts sous le nom de Fakear mais ça me semble compliqué.

Modzik: Une chanson que tu écoutes tout le temps mais t’as honte de l’avouer ? Fakear : Le remix de Teddy Tuxedo par Diplo, la honte ..

Modzik : La ville où tu rêves de mixer? 
Fakear : Tokyo sans hésitation. Les pays scandinaves aussi, voir un peu comment les gens réagissent.

Modzik: Ton artiste préféré?
Fakear : Bonobo

Modzik: Ta plus grande peur en tant qu’artiste ?
Fakear : Perdre mon honnêteté. Perdre la proximité avec les gens autour de toi, et ne plus aimer ce que je fais.

Sauvage de Fakear est déjà disponible en version digitale et cd. Il se produira également sur la scène du Trianon à Paris le 7 Février 2015. Les places et infos ici !
sauvage