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A l’occasion de la sortie de leur nouvel EP Universalis avec entre autre le superbe “Les Eaux de Naples” mais aussi le nouvel extrait “Le Hublot”, le duo Bleu Toucan emmené par Léo & Manu a répondu à nos questions et livré leur dernière playlist en date, comme une invitation au voyage dans leur univers musical pop à la fois exotique et nonchalant.

– Comment est né Bleu Toucan ?
Bleu Toucan est né tout d’abord d’une amitié, mais aussi d’un désir de faire de la musique qui fait du bien. On avait envie de recréer des moments de bien être total comme on en vit parfois, et faire ça avec de la musique permet d’y revenir quand on veut afin de pouvoir revivre ces moments de bonheur.

– D’où vient cette atmosphère exotique qu’on retrouve le plus souvent dans votre musique et ces références comme “Hanoï Café” ou “Toucanopolis” ?
On écoute beaucoup de styles de musiques différentes et le voyage est une grande source d’inspiration pour nous. Du coup c’est un mélange de nos influences et cet exotisme est aussi un moyen de diffuser de la joie et de pousser à la rêverie. On essaye de faire voyager mais aussi de voyager nous-même en créant et en s’inspirant de lieux partout dans le monde qu’on y soit déjà allé ou pas.

– Comment est né ce nouvel EP et quel est le fil rouge de cette nouvelle production ? Quel a été le premier morceau composé pour cet EP ?
Cet EP est un peu une transition entre le Bleu Toucan d’origine et une celui d’aujourd’hui, qui a un peu évolué, pris quelques virages, même s’ils sont doux. On y retrouve donc un morceau comme les Eaux de Naples, qui sent bon les premiers Bleu Toucan, avec ses lignes teintées de samba et de sonorités un peu tropicales, rondes et virevoltantes. C’était une compo assez ancienne, commencée en 2016 et dont l’objet de départ était une sorte d’hymne/hommage à l’équipe de France de foot en vue de l’Euro 2016. Je ne sais pas si la vidéo traine encore sur Youtube. Mais la mélodie et l’énergie du morceau nous plaisait bien du coup on a rapidement décidé d’en faire une vraie chanson, avec des paroles poétiques, un vrai refrain, etc. Et puis le reste de l’EP, ce sont des morceaux un peu plus récents, conçus un peu différemment, davantage comme des morceaux de pop binaire, même si demeurent de fortes invitations au voyage. Le rif de flûte du Hublot par exemple… Le dernier morceau composé sur cet EP est Universalis, qui a été écrit très vite car les idées fusaient dessus. On s’y sentait bien, comme sur un gros canapé après un déjeuner un peu lourd un samedi chez des potes.

– Comment travaillez-vous ensemble et d’où viennent vos inspirations musicales ? Et visuelles ?
C’est souvent instinctif. Léo est plutôt sur la partie instrumentale et Emmanuel sur le chant, bien que souvent on mélange et on échange sur tout. On s’envoie des idées et on rebondit comme ça jusqu’à trouver la formule qui nous plaise. Nos inspirations sont multiples, ça peut venir d’une chanson mais aussi d’un moment agréable et beau aussi insignifiant soit-il, une après-midi entre amis autour d’un barbecue, un repas au restaurant (c’est comme ça qu’on a créé Hanoï Café) ou même simplement d’un joli nuage au milieu du ciel. Le beau, la joie et la vie nous inspire de manière générale.

– A quand un long format après ces EPs et vidéos ?
C’est en cours. Les morceaux sont là, écrits, composés, tout chauds, on est en train de travailler certains d’entre eux avec un super producteur anglais, Ash Workman, qui a bossé avec des gens qu’on aime beaucoup, comme Metronomy et qui va les mixer. D’autres personnes apporteront leur touche. L’album contiendra quelques morceaux qu’on a façonné avec l’envie qu’ils soient rassembleurs, fédérateurs, émouvants et entrainants à la fois. Notamment un homage au Pays Basque, une terre qui nous est chère. Il y aura aussi quelques slows, des ballades pleines de gentillesse, et puis un morceau en italien, mais il va falloir faire passer un copain italien dessus, parce que je crois qu’il est truffé de fautes…

– Bleu Toucan et les réseaux sociaux ?
En ligne on essaye d’être comme on est dans la vie, simple, fun et naturel. On n’est pas forcément extrêmement présents ce qui peut être un peu à contre courant de ce qui se fait depuis plusieurs années, mais c’est aussi dans notre nature de ne pas avoir ce réflexe de tout immortaliser. (Notre instagram ici)

– Des envies de collaborations pour la suite ?
On a récemment eu le plaisir de faire un remix pour Poolside, une belle expérience avec des gars vraiment sympas, et d’enregistrer les Eaux de Naples avec Polocorp (Polo & Pan). On avait envie depuis longtemps de croiser un peu notre ADN avec le leur. Il y a évidemment plein d’autres gens avec lesquels on aimerait travailler : Sébastien Tellier, Phoenix, Blood Orange, Connan Mockasin, TEED, Benny Sings, Laurent Voulzy, Juliette Armanet, Metronomy, Jakob Ogawa…

Et sur scène c’est comment Bleu Toucan ?
Nous sommes en train de concevoir un live avec le souci d’attraper le public par les sentiments dès le départ. Nous ne sommes pas trop dans l’optique de garder le meilleur pour la fin, en tout cas pas que. Un live réussi est un live qui frappe fort d’entrée. Notre but est d’essayer de garder tout le long du concert une intensité, en jonglant entre temps forts et temps doux, en racontant toujours quelque chose, en sachant surprendre régulièrement pour ne jamais perdre les gens. Il doit se passer toujours un truc, qui fera que les gens garderont des souvenirs. Ça passera peut-être par de la vidéo, du light show, mais aussi et surtout par des morceaux aménagés pour le live, pas seulement joués mécaniquement comme sur un plateau télé. Nous sommes désormais 3 sur scène, accompagnés de notre batteur, Simon Bismuth, un gars qui vient du hip hop et du jazz et qui joue sur une batterie hybride, mi acoustique mi électronique avec des pads SPD pour pouvoir envoyer des sons et samples électroniques. Cette formule à trois nous permet d’avoir une bonne énergie, d’être très compacts. Et accessoirement, de passer de supers moments avant et après, parce qu’on a une équipe de déconneurs qui vaut le détour…