En l’espace de quelques titres comme “Sweating” (+2,4 M vues) et une collaboration avec la rappeuse Little Simz, Alewya, londonienne de 25 ans aux origines cosmopolites, a su attirer toutes les attentions Outre-Manche. Avec son partenaire musical Moses Boyd, batteur, compositeur et producteur issu de la jeune scène jazz londonienne, ils viennent de publier une nouvelle pépite intitulée “The Code” (London Records/Because Music). Voilà un talent brut, multipliant les cordes à son arc, qui “souffle un vent de liberté sur la scène groove londonienne” (Nova) qu’il faudra suivre dans les mois à venir, à n’en pas douter.

Née en Arabie saoudite d’un père égyptien élevé au Soudan et d’une mère éthiopienne c’est à Londres après avoir quitté l’Arabie Saoudite qu’elle se forge une éducation musicale entre sonorités exportées de la musique religieuse éthiopienne et arabe de ses parents et par les vibrations venues de la chambre de son frère. Entre le son du Coran de son père dès le matin, la musique éthiopienne de sa mère (beaucoup de Teddy Afro et de Mulatu Astatke) et la musique alternative rock de son frère comme Smashing Pumpkins, Nirvana ou Deerhunter…

Le duo Alewya / Moses Boyd sort une version live qui complète la trilogie de performances tournées et enregistrées fin 2020.
Moses Boyd fusionne le jazz avec la dance londonienne avec brio et son album Dark Matter lui a valu d’être nominé pour le très convoité Mercury Prize en 2020. En évoquant “The Code”, Alewya en parle comme une façon d’examiner de l’ombre de soi-même, offrant une représentation de notre conflit collectif ou, comme elle l’appelle, «une nuit noire intense de l’âme».

Nous avons posé quelques questions à Alewya :

Tu es à la fois peintre, mannequin, auteure, compositrice et chanteuse : comment es-tu parvenue à réaliser toutes ces talents ?
Eh bien, je n’ai pas fait toutes ces choses ensemble, le mannequinat n’était pas un talent et plus un travail. Mais les autres étaient juste des choses que j’avais envie d’essayer et je n’ai pas hésité à le faire. Et maintenant j’ai pu ajouter ces facettes à ma musique qui demeure mon activité principale.

Ta famille était-elle versé dans les disciplines artistiques : t’a-t-elle poussé ou au moins laisser faire?
Pas du tout, j’ai grandi dans une maison strictement musulmane et africaine, c’était avocat ou médecin. Mais ma mère s’est calmée et a compris que quelque chose me conduisait et s’est détendue.

Comment as-tu découvert que la musique serait ta vie ?
C’est quelque chose que j’ai toujours su en mon fort intérieur.

Tu produis également : comment as-tu découvert et appris cette compétence supplémentaire ?
J’ai téléchargé Garage Band et évolué à partir de là.

Moses est-il ton “partner in crime” dans la musique : comment vous êtes-vous connectés tous les deux ?
Ahaha Je l’ai contacté en tant que fan et j’ai lancé l’idée de la série de directs live et il a dit oui. Je suis entrée en studio et j’ai instantanément cliqué avec lui musicalement.

Tu as travaillé avec Little Simz l’an dernier, y a-t-il d’autres collaborations en prévision ?
Rien de prévu encore mais on ne sait jamais

www.alewya.com