En novembre 2008 sortait chez Ed Banger Lambs Anger, l’occasion de revenir sur ce masterpiece de la techno à la française, orchestré par le tout aussi français Mr. Oizo.

Aujourd’hui, on le connait peut-être plus sous son vrai patronyme de Quentin Dupieux. Le cinéaste derrière le récent Au Poste (avec Benoit Poelvoorde et Grégoire Ludig), et les classiques du cinéma perché que sont devenus l’éric-et-ramzien Steak, Wrong Cops (featuring Marylin Manson sans maquillage) ou les histoires du pneu serial-killer, Rubber. Mais le pieu cache un oizo qu’on appelle Monsieur, qui bien avant le cinéma connaissait le succès pour son electro emprunte de french touch, ses pubs pour Levis et son personnage de Flat Eric (qui se retrouve d’ailleurs au seuil de l’éborgnement sur la pochette de Lambs Anger).

Donc, nous sommes en 2008 et Mr. Oizo sort son quatrième album, Lambs Anger. La pochette est une référence évidente à Un Chien Andalou (film précurseur et très très perché par Luis Bunuel), les morceaux ont des noms rigolos qui n’ont aucun sens (“Pourriture 2”, “Gay Dentist” ou “Cut Dick”) et les gens commencent à comprendre qu’ils risquent de se faire traiter comme des animaux à chaque live du DJ pour le siècle à venir, et ce dès que retentiront les mots “arrêtez de vous reproduire”. Dix ans plus tard, on a toujours pas fini de célébrer la “mort” de Bruce Willis ou de plébisciter les exploits du baron Lars Von Sen et de son larsen.